À peine cinq jours après le terrible incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris en France, huit explosions terroristes ont frappé des églises chrétiennes au Sri Lanka. Ces frappes spectaculaires contre les lieux de culte chrétiens sont-elles préméditées dans le strict objectif de déclencher des frictions interconfessionnelles ? Au Sri Lanka, les sites proches des Américains pointent de doigt d’ores et déjà des « terroristes pro-pakistanais ».
Soulignant la nécessité d’une ferme volonté de tous les pays pour l’éradication du terrorisme, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a vivement condamné les attentats meurtriers contre trois hôtels et trois églises à Colombo, capitale du Sri Lanka.
Seyyed Abbas Moussavi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a vivement condamné l’opération terroriste de ce dimanche 21 avril à Colombo, capitale du Sri Lanka, en particulier l’attaque contre des églises lors de la célébration de la messe de Pâques ayant fait des centaines de morts de blessés.
Moussavi a exprimé sa profonde sympathie aux familles des victimes, ainsi qu’au gouvernement et à la nation du Sri Lanka.
We Strongly condemn the wicked terrorist attacks across Colombo today, Killing and injuring hundreds including Easter worshipers. Our thoughts and prayars are with the victims and their families. We offer our deepest condolences to the people & Gov of Sri Lanka. pic.twitter.com/pzxjuiOfhj
— S.A MOUSAVI (@SAMOUSAVI9) April 21, 2019
« Le crime commis aujourd’hui a montré une fois de plus que le phénomène odieux du terrorisme est devenu un problème mondial. Ne connaissant pas les frontières, les races, les nations ou les religions, il ne peut être éradiqué que par la volonté de tous les pays et l’utilisation de tous les moyens », a-t-il déclaré.
Le jour de Pâques, le Sri Lanka a été frappé par six explosions à la bombe ayant visé trois hôtels prestigieux et trois églises catholiques où était célébrée la messe de Pâques, qui ont fait jusqu’à présent 207 morts et environ 470 blessés. Selon une autorité, 35 étrangers figurent parmi les victimes. Pour l’heure, aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de ces explosions dont le bilan risque de s’alourdir.
Élu sur un programme ultra-sécuritaire, le président Rajapakse du Sri Lanka mène avec l’appui logistique de la Chine et du Pakistan une guerre contre le terrorisme. L’offensive est particulièrement sanglante avec 40 000 morts selon des estimations qui ne prennent pas en compte plusieurs dizaines de milliers de disparus (dont une grande partie de civils). L’ONU estime que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ont été commis de part et d’autre au cours de cette campagne, le gouvernement sri-lankais ayant refusé toute aide humanitaire.