TV

Al-Fath met en garde contre le nouveau complot US en Irak

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces américaines dans les rues de Bagdad. (Photo d'archives)

Le Leader de la Révolution islamique l'avait bien souligné lors de la visite du 6 avril du Premier ministre irakien à Téhéran: «Si le gouvernement et les responsables irakiens suivent les États-Unis, ces derniers en profiteront. L'actuel gouvernement irakien, son Parlement et ses figures politiques ne servent pas les intérêts américains, c’est pourquoi Washington a fomenté des complots en vue de les chasser de la scène politique irakienne. » Et aujourd'hui c'est l’Alliance Fath d'Irak ( 2eme force parlementaire issue des Hachd al-Chaabi, NDLR) qui vient d’annoncer que les États-Unis et certains pays de la région tentent de renverser le Premier ministre Adel Abdel-Mahdi, quitte à provoquer une nouvelle crise politique en Irak. 

Il est vrai que le PM irakien a réalisé en peu de temps un très gros travail qui commence sérieusement à inquiéter Washington: son rapprochement substantiel avec la Syrie et l'Iran illustré par l'établissement d'une route stratégique reliant son pays à la fois à l'Iran et à la Syrie, la consolidation des Hachd à titre de pilier de la lutte anti terroriste mais aussi en rapport avec les forces syriennes, le renforcement des liens avec l'Iran et aider ce dernier à contourner les sanctions US et puis et surtout à aplanir le terrain à une révision des accords militaires avec les USA signés sous d'anciens gouvernements. 

L’Alliance Fath présidée par Hadi al-Ameri a déclaré que le Premier ministre Adel Abdel Mahdi ne serait pas démis de ses fonctions, "suivant les diktats des parties extérieures".

Abdulameer Ta’yeban, député de l’Alliance Fath a souligné que les fractions politiques irakiennes ne devaient pas se laisser influencer par les plans complotistes des États-Unis et de leurs alliés régionaux qui cherchent la noise au PM et veulent même éliminer de la scène. 

Le parlementaire irakien a confié au site d’information « Baghdadtoday » que les Américains et leurs alliés arabes projetaient de faire changer le Premier ministre Adel Abdel-Mahdi pour déclencher une nouvelle crise politique. Peut-être via une "révolution colorée". 

« Le Premier ministre dispose d'une large popularité en Irak et sur la scène internationale et il a été élu à l'unanimité et en vertu d’un accord entre les fractions politiques de l’Alliance al-Islah et al-Binaa. Saeroun et al-Fath, fractions majoritaires au Parlement,  se sont mis d’accord après quoi le cabinet a été formé ; on ne peut donc pas se dérober à ses engagements », a-t-il indiqué.

Les médias irakiens avaient déjà fait état de la formation d’un front anti-Abdel-Mahdi, soulignant que « l’objectif de ceux qui ont lancé ce projet consiste à renverser l’actuel chef du gouvernement et à le remplacer par Haïdar al-Abadi ».

Mais est-ce possible? « Le retour au pouvoir d’al-Abadi est impossible», a dit le parlementaire irakien en évoquant que l'indéfectibilité de la loi et le fait que le gouvernement Mahdi a à son actif un bilan plutôt positif.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV