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Israël veut pousser la Russie à "démanteler" ses S-300 sous peine de les voir détruire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les S-300 russes livrés à l'armée syrienne. (Archives)

Le régime de Tel-Aviv dit avoir vaincu le S-300 à Masyaf où il a mené son dernier raid depuis le ciel libanais. Il dit que cet « exploit », il l'a réalisé à l'aide des missiles Rampage, supersonique et propre à aveugler les batteries de missiles S-300. « Ce sont des missiles qui pourront détruire des cibles hautement protégées comme des bunkers », affirme de son côté le journaliste de Telepolis, Florian Rötzer, cité par Al-Masdar News.

Dans un article paru vendredi, Rötzer a cité des médias israéliens rapportant que l’armée de l’air du pays avait déployé la fusée supersonique air-sol pour la première fois la semaine dernière, après avoir apparemment détruit un grand hangar et trois bâtiments dans la province syrienne de Hama plus précisément à Maysaf. 

Rötzer a poursuivi en expliquant que l'opération rapportée par Israël a été décrite dans les médias comme une réaction à la défense aérienne renforcée de la Syrie que la Russie a mise en place et qui est « supposément lié au Centre de commandement intégré russe C-3 » . À ce rythme, Israël prétend donc avoir fait échec au C-3 russe. En octobre 2018, Moscou a livré ses batteries S-300 à Damas afin de renforcer la sécurité des forces militaires russes stationnées en Syrie. Plus tard et en octobre, des batteries de missiles S-300 ont été livrées à l'armée syrienne en représailles au crash d'un Il-20 russe, provoqué par Israël.

Selon Rötzer, les missiles « Rampage » pourraient avoir des capacités propres à déjouer les systèmes de défense antimissile, y compris les S-300. Les raids aériens sur Hama pourraient donc être considérés comme une publicité pour les nouveaux produits d'armement israéliens qui devrait de plus avoir un effet dissuasif en direction de la Russie.

Les médias israéliens suggèrent également que le déploiement de Rampage devrait également permettre de vérifier si les systèmes de défense anti-aériens russes S-300 peuvent être stationnés près de la base attaquée pour détecter, suivre et abattre des avions ou des missiles dans un rayon de 300 km autour de l'armée israélienne; ou en d'autres termes, ces missiles pourraient bien localiser l'emplacement des batteries antimissiles S-300, quitte à pousser la Russie à démanteler ses batteries déployées en Syrie. 

Un peu plus tôt cette semaine, Yoel Strick, un général sortant de l'armée israélienne, avait déclaré à YNet News que si la Syrie utilisait des S-300 russes contre des avions israéliens, « cela serait perçu de notre part comme un geste légitime de notre part ». Les analystes politiques affirment qu'en dépit de l'apparente entente russo-israélienne, ces mises en garde successives de l'armée israélienne sont loin d'être innocentes : Israël s'apprête-t-il à frapper les S-300, quitte à faire perdre à la Russie son florissant marché alors que tous les pays du Moyen-Orient tendent à remplacer leurs Patriot par les S-400? Mais il y a plus : l'entente aérienne Russie-Israël pourraient bien tourner court comme cela fut le cas de l'Il-20, si Israël se croit plus fort que la Russie, note Al-Masdar News. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV