Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne a fait des milliers de fois l'objet de procès la condamnant à indemniser les victimes de la guerre. Israël a largement surfé sur cette vague. Voici à présent la Pologne engagée sur la même voie. Après la Grèce, c’est au tour de la Pologne de réclamer officiellement à l’Allemagne des indemnités pour les dommages causés pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le Parlement grec a voté une résolution incitant le gouvernement d’Alexis Tsipras de réclamer officiellement à l’Allemagne des réparations financières pour les crimes commis pendant l’occupation nazie, à hauteur de 290 milliards d’euros, une question contestée depuis longtemps par Berlin. Le gouvernement grec fera donc une note verbale à l’Allemagne en vue d’ouvrir le dialogue sur cette question.
Par ailleurs, le parti d’extrême droite Aube dorée a réclamé 400 milliards de dollars d’indemnités.
L’occupation allemande a fait environ 300 000 morts parmi les ressortissants grecs d’avril 1941 à septembre 1944.
Berlin s’oppose toujours à la volonté grecque de rouvrir le dossier en arguant que la question a été définitivement réglée en 1960 dans le cadre d’un accord signé à Moscou en 1990, le Traité de Moscou, entre l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest, le Royaume-Uni, la Russie, les États-Unis et la France.
Le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel, Steffen Seibert, a réaffirmé le mercredi 17 avril que « la question des réparations allemandes est réglée juridiquement et politiquement », tout en soulignant « la responsabilité historique » de l’Allemagne.
La Grèce a donc décidé d’interpeller l’Allemagne sur sa dette évaluée à environ 80 milliards d’euros, jamais payée à Athènes depuis la Seconde Guerre mondiale.