La ministre française des Armées et son confrère en charge des Affaires étrangères devront s’expliquer sur l’usage « offensif » d’armes françaises contre les civils yéménites. La ministre des Armées, Florence Parly, a été convoquée par le Sénat pour s’expliquer sur les armes françaises utilisées dans la guerre au Yémen.
Selon l’agence de presse russe Sputnik, après la révélation d’un rapport secret sur l’implication « offensive » d’armes françaises utilisées par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen, la ministre française des Armées, Florence Parly, est convoquée au Sénat.
Selon la chaîne Public Sénat, le ministre des Affaires étrangères devra lui aussi être interrogé. Ils avaient toujours affirmé l’inverse, ajoute la source.
« Après des révélations effectuées par le média d’investigation Disclose sur l’utilisation d’armes françaises dans la guerre au Yémen, la ministre des Armées, Florence Parly, sera bientôt auditionnée par la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat au sujet des ventes d’armes de la France », indique le site de la chaîne de télévision parlementaire Public Sénat.
Le président LR de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, Christian Cambon, a annoncé sur publicsenat.fr qu’« on va entendre la ministre des Armées spécialement sur le sujet des ventes d’armes. Cela se fera à partir de la rentrée parlementaire ».
Et d’ajouter : « Après, le Sénat en tirera les conséquences, sous l’autorité du président du Sénat, pour un meilleur contrôle par le Parlement. Globalement, le président du Sénat s’est toujours manifesté pour plus de transparence sur l’action du gouvernement. »
Disclose, nouveau média d’investigation français, en partenariat avec France Info, Mediapart, The Intercept, Konbini et Arte, a récemment révélé l’implication de nombreuses armes de fabrication française utilisées par la coalition de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen, ajoute Sputnik.
Basées sur un rapport classé « confidentiel défense » de la Direction du renseignement militaire (DRM), ces informations contredisent totalement les déclarations officielles françaises sur l’usage « défensif » d’armes de fabrication française, prononcées ces derniers temps par les autorités françaises, dont la ministre de la Défense Florence Parly et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.