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Gaza : "S'il y a une guerre, Israël devra évacuer Tel-Aviv"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Missile tiré depuis la bande de Gaza, le 9 août 2018. ©Reuters

Le Hamas met en garde, par la voix du chef de son bureau politique, contre une guerre qui obligerait Israël à évacuer Tel-Aviv, mettant largement en cause les accords conclus avec Israël sous la médiation de l'Égypte.

Yahya Sinwar, chef du bureau politique du Hamas dans la bande de Gaza, a déclaré hier samedi 6 avril, que s'il y avait une guerre, Israël devrait évacuer ses civils de Tel-Aviv ainsi que des colonies frontalières de la bande de Gaza.

« Si la bande de Gaza est entraînée dans la guerre, Israël en souffrira. Il devra non seulement évacuer les colonies autour de la bande de Gaza, mais aussi Ashdod, Ashkelon voire Tel-Aviv », a déclaré Yahya Sinwar.

« Nos doigts sont sur la gâchette et ils seront pressés contre elle afin de protéger notre peuple. Nous serons l’épée et le bouclier », a déclaré Sinwar, cité par la chaîne Al-Aqsa. Il a tenu ces propos lors d'une réunion avec les représentants des factions palestiniennes et des organisations de la société civile.

Yahay Sinwar a réclamé l’organisation des élections présidentielles et parlementaires, avertissant que le Hamas s’opposait énergiquement à toute idée de l'annexion de la Cisjordanie par Israël et qu'il s'engageait à défendre les Palestiniens aussi bien en Cisjordanie que dans la bande de Gaza.

Déniant toute réunion ou dialogue avec l’actuelle administration américaine ou ses représentants, cette haute autorité du Hamas a appelé à la solidarité nationale qui, selon lui,  est le seul moyen pour contrer le plan américain connu sous le nom de « Deal du siècle ».

En ce qui concerne les accords du cessez-le-feu conclus avec Israël sous la médiation de l’Égypte, Sinwar a déclaré que cela n'avait aucune valeur de dimension politique pour le Hamas.

À vrai dire, il a largement mis en cause la crédibilité des accords qui, selon lui, n'étaient nullement liés à l'échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, ni à la question des armes de la Résistance dans la bande de Gaza.

Ajoutant que les accords n’ont rien changé aux problèmes d’électricité, encore moins aux problèmes liés à l'importation d'équipements nécessaires aux projets de l’énergie solaire, Sinwar a noté : « Les accords ne constituent pas une alternative à l'unité et au partenariat palestiniens et il n'est pas question de s'y référer lorsque c'est du droit des Palestiniens à la résistance sous toutes ses formes dont il s'agit, en particulier en Cisjordanie. En outre, il n'est pas question d'arrêter la Marche du retour. »

« Ensemble avec notre peuple, nous avons réussi à obliger le monde entier à mettre à l'ordre du jour la question du blocus imposé à Gaza et à rechercher des solutions », a dit Sinwar.

Les propos du chef du bureau politique du Hamas dans la bande de Gaza ont été publiés quelques heures après ceux prononcés par Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, qui a annoncé ne jamais rendre la souveraineté de Gaza à Mahmoud Abbas, président de l’Autorité autonome palestinienne, et que la seule option pour le régime d’Israël est l’occupation de l’enclave et y étendre son règne.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV