Les rapports les plus récents montrent que les Forces démocratiques syriennes (FDS) risquent de s’effondrer suite au retrait de l’est de l’Euphrate des paramilitaires arabes de cette organisation et à cause aussi des mauvais calculs des États-Unis dans l’est syrien.
Basé à Londres, le journal Rai al-Youm écrit en évoquant Talal Silo, l’ancien porte-parole des FDS ayant auparavant abandonné le groupe et trouvé refuge en Turquie à l’aide des services de renseignement turcs que les forces kurdes soutenues par Washington seraient bientôt séparées et confrontées à des conflits internes. Et des signes de l’exactitude de cette prédiction ou information n’ont pas tardé à être révélés…
Le journal syrien Al-Watan a écrit aussi dans son numéro publié mardi que certaines évolutions sont attendues dans l’est de l’Euphrate où la donne pourrait changer pour les Américains.
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Al-Watan se réfère au site américain Al-Monitor qui a évoqué de nouvelles fractures et divisions au sein des FDS après l’achèvement des opérations anti-Daech dans l’est de l’Euphrate. Le journal souligne que le nombre d’informations selon lesquelles les paramilitaires arabes tentent de se retirer des rangs des FDS pour entamer des négociations avec Damas augmente chaque jour.
Al-Monitor révèle que Humaydi Daham al-Hadi, chef du tribu Shammar qui dirige les Forces Al-Sanadid sous l’ordre des FDS est à présent en train de négocier avec le gouvernement syrien et qu’il voudrait aussi rencontrer le président syrien Bachar al-Assad pour que soit mis fin à la guerre en Syrie.
Al-Hadi n’est pas le seul qui songe à signer un accord avec le gouvernement syrien. D’autres tribus arabes résidant dans les régions contrôlées par les FDS tentent de négocier avec Damas pour parvenir aussi à des ententes.
Après l’arrivée des forces de l’armée appuyées par les Russes pour contrer d’éventuelles offensives turques contre Manbij qui est majoritairement habitée par les Arabes et dont de vastes zones sont contrôlées par les FDS, les cheikhs des tribus ont clairement changé de position. Les aînés de plusieurs tribus ont ainsi montré leur tendance à vivre dans les zones contrôlées par l’armée syrienne.
Selon al-Hadi, le processus des négociations a changé après que le président américain, Donald Trump a annoncé en décembre sa décision de retirer ses troupes de Syrie.
Il semble que les tribus arabes ayant survécu à Daech, révisent à présent leurs calculs. Ils sont à vrai dire en désaccord avec les commandants kurdes des FDS d’autant que ces derniers sont commandités par d’autres commandants non syriens stationnés sur les montagnes de Qandil. Les tribus arabes ne voient pas non plus d’intérêt à se lancer dans une confrontation avec la Turquie.
Les Arabes constituent plus de 60% des FDS, (plus de la moitié). Leur retrait signifie certes l’effondrement des Forces démocratiques syriennes ; ce qui mettra à l’eau tous les plans américains pour l’est de la Syrie.