À peine quelques heures après l'annonce d'une reconnaissance américaine de l'occupation du Golan, une délégation de la Résistance islamique, Hamas, est arrivée à Beyrouth où elle a rencontré le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Lors d'un point de presse conjoint avec l'Israélien Netanyahu, Donald Trump a laissé entendre que sa décision, largement dénoncée à travers le monde pour avoir violé le droit international, visait surtout à permettre à Israël de positionner son armée dans la région occupée du Golan à effet de contrer "l'Iran et le Hezbollah".
La décision de Trump, selon les experts, ne fera qu'accélérer le processus de fusion et de cohésion inter-Résistance. Au moment où l'Américain signait une déclaration légalement sans intérêt sur la reconnaissance de l'annexion du Golan par Israël, la colonie israélienne de Sderot encaissait une salve de missiles et de roquettes tirés depuis Gaza.
Seyyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais, a ainsi reçu, lundi 25 mars, une délégation de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas, dirigée par le vice-président du bureau politique du mouvement, Saleh al-Arouri. Les deux parties se sont penchées sur les coopérations bilatérales et sur une coordination rapprochée concernant divers sujets.
Selon les sources d’information, « les dernières évolutions dans la région, en Palestine et à Gaza ont été "prioritairement" abordées lors de cet entretien ».
La rencontre entre le secrétaire général du Hezbollah et la délégation du Hamas intervient en pleine période de confrontation et d'escalade opposant Israël à la Résistance. Des régions de la bande de Gaza ont été frappées par l’armée israélienne dans la nuit de lundi à mardi. Mais les frappes ont été loin de produire les effets escompté.
Il y a deux jours, DEBKAfile, site proche de l'armée israélienne, affirmait que les États-Unis s'apprêtaient à soutenir militairement l'annexion du Golan par Israël. Il énumérait ainsi les "six" bases militaires que les États-Unis auraient implantées de part et d'autre des frontières syro-irakiennes pour en découdre avec l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance. À en croire le site, trois de ces bases sont plantées en Irak, à Ramadi (Al-Anbar), à K1 (Kirkouk), à Ayn al-Assad. Côté syrien, les bases américaines sur quoi Israël compte pour se faire aider au cours d'une future confrontation avec l'axe de la Résistance, se trouvent, toujours selon DEBKA, à Al-Tanf, à Raqqa, et à Hassaka. Toujours selon le site, "ces six points constituent le Centre du commandement et du contrôle militaire US étendus sur 1500 kilomètres depuis le centre irakien jusqu'au nord de la Syrie et son sud" et DEBKA d'ajouter : "Le nouveau déploiement de l’armée américaine en Syrie et en Irak donne corps à l’affirmation du président Trump selon laquelle le moment est venu de reconnaître la souveraineté israélienne sur le Golan".
Mais le plan de guerre américano-israélien a décidément du plomb dans l'aile : un soutien militaire aérien à Israël ne suffira pas à contrer une riposte d'envergure de la Résistance qui inclurait à la fois la Syrie, l'Irak, le Liban, mais aussi et surtout Gaza et la Cisjordanie. Si une confrontation venait à éclater, le front sud, le front nord et le front intérieur israélien sera embrasé.
Lundi 25 mars, un avant-goût de ce que le régime de Tel-Aviv aura à subir a été donné par les combattants palestiniens qui ont tiré deux missiles de haut précision contre une dizaines colonies sionistes du nord de Tel-Aviv. Depuis les abris sous-terrain sont ouverts. Le secrétaire général du Hezbollah a affirmé au mois de décembre que la Résistance possédait des missiles de haute précision qui sauront bien choisir leur cible.