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Attaque chimique contre deux localités syrienne à Hama, 20 blessés

Des Mi-28NM russes seraient armés d'un nouveau missile guidé baptisé « Article 305 ». (Photo d'illustration)

Que reste-t-il des engagements pris par la Turquie à Astana? À mesure que les agissements terroristes s'amplifient à Idlib, à Hama et à Alep, ces mêmes agissements se complexifient. Des obus de mortier et des missiles, les terroristes qui bénéficient du soutien d'Ankara ont passé au gaz toxique. Depuis quelques jours, les sources russes anticipaient une attaque chimique à Idlib ou à Hama. 

Le chef du Réseau syrien des droits de l’homme avait annoncé en février que les terroristes du Front al-Nosra (rebaptisé Hayat Tahrir al-Cham) avaient transporté des bonbonnes de chlore à Khan Cheikhoun dans le gouvernorat syrien d’Idlib. Cité par Sputnik, il affirmait que les Casques blancs, affiliés à al-Nosra avaient installé des caméras dans des hôpitaux pour y mettre en scène de nouvelles provocations. Or la vigilance des forces syriennes semble avoir poussé ces dernières à changer de cible et s'acharner sur les populations syriennes des zones sous contrôle de l'État. 

L’agence de presse syrienne SANA a fait part d’une attaque chimique menée par les terroristes pro-Ankara contre le nord de Hama, province du sud-ouest de la Syrie. Les terroristes ont lancé, samedi soir 23 mars, plusieurs roquettes et obus d'artillerie, contenant du gaz toxique, en direction de Rasif et Aziziyah, deux villes contrôlées par le gouvernement syrien, dans le nord-ouest de Hama. L’attaque visait des quartiers civils.

Au moins 21 personnes ont été asphyxiées à la suite des attaques dans lesquelles les terroristes ont utilisé du gaz toxique.

La télévision d'État syrienne a diffusé des images de l'intérieur de l'hôpital où les blessés ont été emmenés, montrant des personnes allongées dans leur lit avec des masques. Aucun autre détail n'a été publié pour le moment.

La province syrienne de Hama est voisine d’Idlib où les terroristes ont été installés conformément aux accords qui avaient été conclus dans le passé entre le gouvernement et ces derniers. Idlib a été désignée « zone démilitarisée », après la signature  de l’accord de Sotchi, en septembre 2018 par la Russie et la Turquie, accord qui engageait Ankara à préparer le terrain à l’évacuation complète des terroristes de cette zone.

Or, la Turquie n’a pas encore rempli sa promesse de même que les terroristes n’ont aucunement respecté les termes des accords conclus avec le gouvernement syrien et procèdent, encore et toujours, à des attaques contre les régions avoisinantes, dont Hama, dans le but de s’y infiltrer, à nouveau. Leurs tentatives désespérées ont été, pourtant, à chaque fois, repoussées par les forces de l’armée syrienne.

Lire plus: L’armée syrienne riposte aux attaques des terroristes au nord de Hama

Le 21 mars, une de leurs attaques a été repoussée par les forces syriennes.

Les conséquences? 

À ce rythme, l'armée syrienne et ses alliés russes n'auraient d'autre choix que d'intensifier leurs raids contre les terroristes à l'origine de ces attaques. il s'agit en effet des miliciens que soutient la Turquie et qui sont affiliés à Al-Qaïda. Selon le correspondant de SANA à Hama, des unités de l’armée scrutaient le déplacement des groupes terroristes à partir de la campagne-est du village de Lahaya et en direction des positions militaires et des zones sûres de la banlieue-nord de Hama. Elles les ont ainsi surprises et repoussées de la zone. Nombre de terroristes ont été tués et leurs armes et munitions détruites. 

De même, des sources syriennes ont fait part d’attaques à la roquette menées par des terroristes contre des maisons appartenant aux habitants de la localité de Chattha dans la banlieue-nord de Hama, attaques qui ont infligé des dégâts matériels aux habitants.

Dans la plaine de Ghab dans la banlieue nord-ouest du gouvernorat de Hama, l’armée syrienne a détruit des repaires des terroristes dans le village de Jisr Beit Ras et tué un grand nombre d’entre eux, a annoncé le correspondant de SANA.

Peu après le passage la semaine dernière du ministre russe de la Défense, Sergueï Choigou à Damas, de très violentes frappes aériennes russes ont eu lieu à Idlib. L'armée de l'air russe a lancé  mercredi dernier   des raids d’envergure contre la province d'Idlib, visant plusieurs fiefs des terroristes soutenus par Ankara.

Six soukhoï ont bombardé les positions des terroristes qaïdistes. Il s'agit surtout de terroristes d'origine chinoise qui se sont créés un bastion dans la banlieue d'Idlib d'où ils lancent des assauts récurrents contre les positions de l'armée. Selon une source militaire déployée dans le gouvernorat de Hama, l’armée de l’air russe a principalement visé les bastions de Hayat Tahrir al-Cham dans le district de Jisr al-Choghour et dans la plaine voisine d’al-Ghab.

L'attaque chimique contre Rasif et Aziziyah ne restera pas sans réponse. Aux dernières nouvelles, le président turc, Erdogan se rendra le 8 avril en Russie où il aura sans doute de longues heures de discussions avec son homologue russe, Vladimir Poutine concernant Idlib. Selon un rapport récent de l’agence de presse russe TASS News,  le Mi-28NM que la Russie vient d'engager en Syrie serait armé d’un nouveau missile guidé baptisé « Article 305 ». Ces missiles pourraient être utilisés à Idlib.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV