À écouter le discours des candidats aux législatives israéliennes, de Benney Gantz à Netanyahu, tout électeur israélien devrait se demander ceci : à quoi bon voter pour tel ou tel puisque c’est l’Iran qui dicte tout : la politique intérieure, la politique extérieure, la politique « sécuritaire ». Alors, qui sera le vrai vainqueur du 9 avril ?
« Comment l’Iran est devenu la pièce maîtresse des élections législatives israéliennes du 9 avril prochain ? », se demande le site web DEBKAfile, proche du renseignement militaire israélien.
Le piratage par les renseignements iraniens du téléphone portable de Benny Gantz, ancien chef d’état-major israélien et chef du parti Bleu-Blanc (principal adversaire de Benjamin Netanyahu), prouve que l’Iran est devenu un acteur incontournable des élections législatives en Israël, a remarqué DEBKAfile.
Les propos de Netanyahu, qui accuse Téhéran d’avoir piraté le téléphone portable de son rival Benney Gantz, sont non seulement inédits mais aussi dangereux, ajoute DEBKAfile.
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Alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait menacé Téhéran de frapper ses sites nucléaires, le général Benney Gantz était l’un des premiers généraux à s’opposer à toute opération militaire contre les installations militaires de l’Iran et avait même soutenu avec enthousiasme l’accord sur le nucléaire iranien signé en juillet 2015 par six puissances mondiales dirigées par l’administration de Barak Obama, a évoqué le site web israélien.
Selon DEBKAfile, Téhéran observe avec grand intérêt l’échange d’invectives entre les deux rivaux des prochaines législatives dans les territoires occupés. Netanyahu demande comment Gantz peut gérer un pays alors qu’il laisse pirater son portable par l’Iran. Il lui demande avec de vifs reproches : « Quelles sont les informations auxquelles Téhéran a eu accès via ton portable ? »
Les médias israéliens ont allégué ces deniers jours que les renseignements iraniens étaient parvenus à accéder à tout le contenu de téléphone portable de plusieurs hautes autorités israéliennes, dont Benney Gantz, et ainsi que ceux de l’épouse et du fils de Netanyahu.
Or, Téhéran a vigoureusement démenti l’information, Bahram Qassemi qui a déclaré au journaliste qu’Israël fabriquait « différentes sortes d’allégations infondées visant à créer un climat hostile à l’encontre de l’Iran dans une guerre de propagande perdue d’avance ».
