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Le cabinet israélien a décidé de ré-occuper la bande de Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats israéliens patrouillent du côté israélien de la frontière entre Israël et Gaza, le 14 mai 2018. ©Reuters

À mesure que l'échéance électorale s'approche et que les divers clans politiques s'accusent de tares parfois assez extravagantes- genre "Gantz est le candidat favori de l'Iran"(!!!)-  Israël cumule les bourdes. Peu après le tir de double missiles contre Tel-Aviv qui a prouvé qu'il est désormais possible d'atteindre Tel-Aviv depuis Gaza, le cabinet sécuritaire israélien vient d'adopter un projet de loi préconisant une "ré-occupation" de la bande de Gaza. C'est bien culotté de la part d'une armée israélienne qui n'a su se tenir que 48 petites heures  face à la Résistance au mois de novembre quand son coup de commandos à Khan Younes a fait flop. 

Le cabinet israélien a donc adopté le projet proposé par l’armée israélienne qui veut "ré-occuper la bande de Gaza" et y  "anéantir la Résistance". Seul hic: le projet n'ose pas expliquer comment. 

À en croire le site Info-Israel, le chef d’état-major israélien Aviv Kochavi aurait même décidé d'accélérer "le processus de préparation des forces de l’armée" pour "démanteler"  le Hamas mais aussi les autres mouvements de résistance palestinienne à Gaza, y compris le Jihad islamique.

Toujours à en croire cette source, un processus "long et ordonné" d’approbation des plans opérationnels pour le front sud ( bande de Gaza), planifié sous le commandement du général Major Hartzi Halevy aurait été mis en place pour en finir avec Gaza. Mais ce fameux plan apocalyptique qui devrait faire une bouchée de pain des missiles, des roquettes, des commandos de la Résistance en reste là, le site israélien s'attardant dans la foulée sur les failles qui paralyseraient une action armée contre Gaza.  

Le site israélien dit : "Au sein du cabinet de sécurité politique et au sommet de l'armée, toutes les procédures d’avant-guerre avec le Hamas sont épuisées, ce qui fait qu’Israël devait être prêt à relever son plus grand défi à savoir l’occupation de la bande de Gaza et annihilation du Hamas". Mais aussitôt après, le rapport conseille de repousser aussi loin que possible la prochaine confrontation avec la Résistance et de tenter avant cette échéance fatidique une "solution politique". "Deal du siècle"? le rapport ne souffle mot mais toujours est-il que dans la perspective d'une "réoccupation", le nom de l’armée de l’air, des services du renseignement, du service de sécurité du Shin Bet et du commandement du Sud sont cité. 

Mais qui croirait un instant Israël capable de "réoccuper" Gaza? A l'heure qu'il est tout l'appareil de renseignement israélien est sens dessous dessus à l'idée d'avoir à revivre l'opération particulièrement réussite des combattants palestiniens à Salfit. Ce lundi, le site proche des renseignements de l'armée sioniste faisait remarquer comment cette opération inouïe se distinguait et marquait une nette étape en avant dans la lutte armée anti-israélienne en Cisjordanie et ce, en parfaite coordination avec Gaza. A vrai dire, Gaza a retrouvé sa profondeur stratégique au cœur même des colonies et c'est à cette "menace existentielle" que le général Koutchavi devra d'abord faire face avant de se payer le luxe de penser à réoccuper Gaza. 

Debka commente l'opération de Salfit en ces termes : 

"Les Palestiniens n'ont plus peur de l'armée israélienne, ce qui fait qu'ils attaquent directement nos soldats pour saisir leurs armes avant de contourner ces mêmes armes contre eux....Pire, les trois dernières attaques en Cisjordanie montrent que les soldats israéliens hésitent à riposter. C'est ce qui s'est passé le 9 décembre 2018 quand les hommes armés palestiniens ont commis une attaque à Ofra. Le 13 décembre, une attaque du genre a coûté la vie à deux soldats israéliens et ce 17 mars, les deux assaillants palestiniens ont poignardé puis tué le sergent Gal Kaydan au carrefour Ariel avant de s'emparer de son M-16 et de saisir d'une voiture qui passait. Leurs tirs se sont poursuivis et ont blessé deux colons. "

Plus loin le site relève les "failles sécuritaires" qui ont marqué la gestion de l'armée israélienne tout long de l'opération palestinienne: " Les palestiniens ont librement circulé sur l'autoroute sillonnant la Judée -Samarie( Cisjordanie, NDLR), allant d'un poste à l'autre. Ce sont d'ailleurs des gens en rapport avec les cellules qui ont attaqué en octobre dernier l'armée puisqu'ils ont agi suivant le même modus operandi. Les assaillants sont désormais libres d'agir et de commettre davantage d'attaques. ..Ils sont d'ailleurs encouragés dans leurs acte par cette campagne lancée par le Hamas depuis Gaza qui épuisent depuis un an les militaires israéliens (Grand marche du retour, NDLR)"

Le constat est effarant. Avant de vouloir "réoccuper Gaza", Israël se doit de contrer le feu au cœur d'Israël. Selon Kann, ce même cabinet sécuritaire qui évoquait lundi l'offensive contre Gaza, a voté en faveur d'une reprise des pourparlers avec la Résistance pour maintenir la trêve. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV