Des missiles tirés depuis Gaza ont visé Tel-Aviv le jeudi 14 mars dans la soirée. Aucun groupe n’a encore revendiqué l’attaque, mais celle-ci est porteuse d’un message politique clair et net au régime d’Israël.
Pour la première fois depuis l’opération « Bordure protectrice » en 2014, des missiles tirés depuis la bande de Gaza se sont abattus sur Tel-Aviv. L’attaque a visiblement surpris, car le système défensif « Dôme de fer », doté de missiles Patriot américains, n’a pas été actionné, rapporte le site El-Nashra.
L’attaque a coïncidé avec la réunion entre une délégation sécuritaire d’Égypte et Yahya Sinwar, chef du bureau politique du Hamas à Gaza. Dès que les sirènes d’alerte ont retenti, les responsables égyptiens ont été appelés à quitter Tel-Aviv. Ils se sont alors interrogés sur la présence de Yahya Sinwar à la réunion malgré l’attaque en cours. Ce dernier a répondu que le Hamas n’y était pour rien.
Depuis qu’il s’est avéré que le Hamas et le Jihad islamique sont en possession de roquettes de longue portée M-75, fabriquées par les Brigades Izz al-Din al-Qassam, aile militaire du Hamas, la médiation de la délégation égyptienne dans les pourparlers israélo-palestiniennes a commencé à porter ses fruits. Le Hamas a utilisé des M-75 lors de l’attaque d’Israël contre Gaza en 2012.
D’autre part, en guise de représailles, l’armée israélienne a mené plus de 100 frappes sur Gaza. Par la suite, elle a annoncé que le Hamas n’est pas responsable de ces frappes qui ont été lancées par erreur.
À l’approche des élections législatives anticipées du 9 avril en Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a reporté toute prise de décision du ministère des Affaires militaires au sujet de Gaza jusqu’à la fin de la période post-électorale. Son cabinet abordera seulement la situation aux frontières avec Gaza lors de sa réunion de dimanche.
La police israélienne a annoncé avoir retrouvé des débris d’un missile tiré sur Tel-Aviv au cours de ses investigations.