On dit que le terroriste australien Brenton Tarrant, qui s’est infiltré vendredi dans deux mosquées à Christchurch pour abattre avec un horrible sang-froid 49 musulmans dont certains étaient venus le saluer à son entrée, croyant accueillir là un ami ou un hôte, déteste les musulmans. Mais alors pourquoi diable un suprématiste et fasciste de cet acabit devrait-il se rendre au Pakistan ou encore en Turquie au plus fort de la guerre contre Daech ?
Le journal Daily Sabah citant un haut responsable turc à TRT World a rapporté que l’auteur de l’attaque terroriste d’hier en Nouvelle-Zélande avait fait plusieurs voyages en Turquie, en 2016.
« Ankara est en train d’enquêter sur les visites en Turquie en 2016 de l’auteur présumé de l’attentat terroriste d’hier en Nouvelle-Zélande et ses contacts à l’intérieur de la Turquie. Les enquêteurs turcs examinent par ailleurs le motif de ses deux séjours dans le pays », dit le responsable turc.
L’assassin qu’on disait être accompagné de trois autres personnes, dont, depuis, les médias ne parlent plus, s’est aussi rendu en Bulgarie du 9 au 15 novembre de l’année dernière, affirmant qu’il voulait « visiter des sites historiques et étudier l’histoire du pays des Balkans », selon le procureur de la Bulgarie, Sotir Tsatsarov, ajoutant que l’enquête établirait si cela était « correct ou s’il avait d’autres objectifs ».
Pour le reste, on sait que la Bulgarie se trouve depuis 2011 au carrefour d’un vaste trafic d’armes à destination du Levant, trafic qui sème depuis plus de huit ans mort et désolation en Syrie et en Irak.
Brenton Tarrant, qui a utilisé une caméra montée sur son casque pour diffuser une vidéo en direct du crime, s’est comporté en acteur principal d’un scénario savamment prémédité et la vidéo répugnante, genre Call of Duty, qu’il a diffusée sur les réseaux sociaux en est la preuve, un peu à la manière de Daech tournant le film de ses décapitations, de ses mutilations et de ses lynchages.
Tarrant a utilisé au demeurant une arme semi-automatique AR-15 équipée d’un kit tactique qui n’est pas à la portée de n’importe quel truand. L’assassin qui s’en est servi a dû forcément recevoir une formation appropriée dans des camps placés sous le commandement des services secrets qui ont fabriqué Daech, al-Nosra et compagnie. Et dire que depuis 2011, on ne cesse d’accuser les musulmans de pires crimes... À qui profite le crime ? À ceux qui jouent des clivages confessionnels et ethniques pour scinder les sociétés, les pays, les régions entières... La piste israélo-américaine est donc privilégiée.