Le gouvernement irakien a rejeté la décision américaine de sanctionner le mouvement de résistance irakien al-Nujaba, l’une des composantes des Hachd al-Chaabi, connu pour ses efforts dans la lutte contre le terrorisme.
Le département du Trésor des États-Unis a annoncé, le mardi 5 mars, des sanctions contre le mouvement al-Nujaba ainsi que son secrétaire général Akram al-Kaabi.
Le Premier ministre irakien, Adel Abel Mahdi, a déclaré que son gouvernement ferait fi de cette décision américaine.
En réaction à l'inscription du groupe de résistance irakien al-Nujaba sur « la liste noire » des États-Unis, Adel Abel Mahdi a souligné lors d’une conférence de presse hebdomadaire que le gouvernement irakien respectait tous les groupes opérant sous l'égide de Hachd al-Chaabi, qui se sont sacrifiés pour libérer les territoires irakiens du terrorisme.
Lire aussi: Irak : la stratégie américaine de soutien à Daech tombée à l’eau grâce à al-Nujaba (Téhéran)
Il a ajouté que le fait de placer le mouvement irakien par Washington sur sa liste des organisations terroristes n’était pas « contraignant ».
Dans un communiqué publié le mercredi 6 mars, al-Nujaba qualifie cette mesure américaine de « motif de fierté », puisqu' « après avoir combattu Daech, nos combattants sont fiers de combattre leurs commanditaires américains ».
Pour de nombreux analystes militaires, les sanctions décidées contre le mouvement sont à vrai dire un aveu d'impuissance et le signe d'une crainte. À défaut de pouvoir combattre al-Nujaba sur le champ de bataille, les Américains et les Israéliens recourent à des moyens détournés.