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L'Iran répond à toute frappe ennemie d'où elle viendrait des USA ou d’Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le destroyer Sahand ©AFP

Le premier acte du scénario de guerre US contre le Venezuela a lamentablement échoué: la combativité de l'État et du peuple combiné à la disponibilité des alliés de l'État vénézuélien, dont l'Iran, la Russie et la Chine a apporté un soutien substantiel militaire en cas de guerre. L'Iran projette d'envoyer le Sahand en Atlantique. 

C’est en effet pour la première fois qu'une flottille de la marine iranienne comprenant le destroyer Sahand et le navire-citerne Khark, effectuera une mission dans la zone d’influence des États-Unis au moment où le Venezuela vit le danger d’une intervention américaine. Signe que les Iraniens n’attendent pas d’être pris de court par les frappes de leurs ennemies, d’où qu'elles proviennent, des États-Unis ou d’Israël.

La marine iranienne enverra des navires de guerre dans l’Atlantique pour le début de la nouvelle année iranienne, qui commence en mars.

La flottille inclura de deux à trois vaisseaux, dont le navire-citerne Khark et surtout le destroyer Sahand, doté de missiles téléguidés et « lourdement armé ». Ils devraient amarrer dans un pays d’Amérique latine allié, possiblement le Venezuela, a écrit le journal canadien Journal de Montréal. 

L’envoi des navires de guerre iraniens à proximité des eaux territoriales des États-Unis mettra ces derniers face à un vrai défi. Par cette action, l'Iran rappelle qu'il est grand temps pour les États-Unis de cesser de considérer le golfe Persique comme leur pré-carré.

Le journal canadien note que le Sahand, une frégate de classe Mowj, est le navire de guerre le plus avancé, d’une longueur de 94,5 m, avançant à une vitesse de 28 noeuds (52 km/h) et d’une porté de 9 260 km à 15 nœuds.

Le navire comprend un mât équipé d'un radar balayant le ciel et la surface de l’eau. Il peut accueillir un hélicoptère antinavire ou de transport. Il dispose de quatre moteurs diesel et peut supporter un voyage de 150 jours sans ravitaillement.

Le destroyer qui est lourdement armé dispose de canons de 76 mm, de missiles sol-air, de mitrailleuses (deux canons 20 mm GAM-BO1 sur le pont supérieur), de quatre lanceurs pour des missiles « Nour » (C-802) ou pour une version améliorée du Ghadir (portée revendiquée jusqu’à 300 km), d’un système à plusieurs canons Kamand qui offre une défense contre les missiles entrants, et enfin, de tubes lance-torpilles.

Le journal précise que le destroyer Sahand peut emprunter la route la plus directe qui consisterait à passer par le canal de Suez pour rejoindre la Méditerranée, puis l’océan Atlantique, pour possiblement jeter l’ancre au Venezuela.

Photos tirées du Journal de Montréal

Le commandant adjoint de la marine de l’armée iranienne, l’amiral Touraj Hassani-Moqadam, avait annoncé en décembre que l'Iran enverrait rapidement deux ou trois navires en mission au Venezuela.

Selon les analystes américains, la décision de l'Iran d'étendre le champ d'action de sa marine jusque dans l'océan Atlantique a un sens bien particulier: le déploiement de bâtiments de guerre de nouvelle génération dans les eaux vénézuéliennes vise à modifier l’équilibre géopolitique de la région. 

La décision de l’Iran de déployer des bâtiments de guerre de nouvelle génération dans les eaux vénézuéliennes est considérée par les analystes comme étant « la mère de toutes les provocations », car un tel déploiement est propre à « modifier l’équilibre géopolitique de la région » et « nuire aux intérêts du gouvernement américain », prétendait  le samedi 8 décembre, le quotidien américain The Miami Herald sans toutefois se souvenir de la présence largement provocatrice des dizaines de navires de guerre US à proximité des eaux territoriales iraniennes. 

L'Iran dans le golfe d'Aden

Mais l'océan Atlantique n'est pas la seule région où l'Iran compte être présent pour contrecarrer les plans atlantistes. Selon l’amiral Touraj Hassani-Moqadam, la flotte 59 de l’armée iranienne est, actuellement en mission dans le golfe d’Aden et à 10 degrés de l’océan Indien où il protège les intérêts iraniens et collabore avec les autres groupes navals pour assurer la sécurité des trajets des navigations mondiales.  

Le golfe d’Aden se situe dans le sud du Yémen, entouré depuis le Sud par la Somalie et depuis l’Ouest par Djibouti. Il se lie depuis l’Ouest au détroit de Bab el-Mandeb et à la mer Rouge et depuis l’Est à l’océan Indien dont il fait partie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV