Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a menacé de bloquer la « contrebande » du pétrole iranien. Il a déclaré que la marine israélienne pourrait prendre des mesures pour bloquer les livraisons de pétrole iranien à l’étranger, qui continuent en dépit des sanctions unilatérales des États-Unis contre la République islamique d’Iran.
L’agence russe Sputnik souligne, dans un article, que le Premier ministre du régime israélien n’a pourtant pas précisé ce qu’il entendait par « contrebande », car selon le droit international, l’Iran est pleinement autorisé à exporter son pétrole et c’est le gouvernement américain qui a violé le droit international en prétendant que tous les pays du monde devaient respecter les sanctions unilatérales et illégales que Washington a imposées au secteur pétrolier iranien.
« En réalité, il n’y a pas de “contrebande” du pétrole iranien et l’Iran exporte son pétrole dans le cadre légitime et légal défini par le droit international », a écrit Sputnik.
L’agence de presse russe souligne que les sanctions unilatérales contredisent clairement les normes internationales et les décisions prises par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Sputnik ajoute :
« Si l’Iran dénonce les sanctions illégales des États-Unis et que les autres États — les États indépendants, bien sûr — reconnaissent le droit de Téhéran à prendre des mesures nécessaires pour contrer les sanctions américaines, c’est parce que ces États rejettent l’unilatéralisme américain. Malheureusement, certains gouvernements ne s’opposent pas frontalement à la politique anti-iranienne de l’administration Trump de peur de faire l’objet des sanctions américaines à leur tour. »
L’article souligne ensuite que la circulation des pétroliers transportant du pétrole iranien dans les eaux internationales n’a rien à voir avec les prétentions illogiques du Premier ministre du régime israélien et que toute menace contre les pétroliers qui transportent du pétrole iranien serait une violation des lois du transport maritime international.
L’auteur estime que si le régime israélien prenait des mesures pratiques pour passer à l’acte et réaliser ses menaces, la partie iranienne ne resterait pas les bras croisés.
Sputnik ajoute : « Si l’Iran n’a pas encore réagi aux frappes israéliennes contre les présumées “cibles iraniennesˮ en Syrie, c’est parce qu’il incombe au gouvernement et à l’armée de la Syrie de décider quand et comment riposter aux frappes. Néanmoins, il paraît que Netanyahu s’en vante et croit qu’il pourrait se permettre de tout faire sans craindre la moindre réaction de la part de ses adversaires. »
« Les menaces proférées par Netanyahu contre les pétroliers transportant du pétrole iranien devraient être examinées par le Conseil de sécurité de l’ONU, mais malheureusement les États-Unis empêchent cette instance onusienne d’accomplir ses responsabilités ou de prendre la moindre mesure contre les actions illégales du régime israélien », poursuit le texte.
Sputnik affirme que le recours à la force contre les pétroliers transportant du pétrole iranien mettrait en danger la paix et la sécurité internationales, d’autant plus que dans ce cas l’Iran aurait légitimement le droit d’exercer des représailles.
L’auteur ajoute : « Pour réagir à une éventuelle attaque israélienne contre un pétrolier iranien dans les eaux internationales, la République islamique d’Iran n’aura pas à attendre l’autorisation de qui que ce soit. Les Iraniens seraient en mesure d’empêcher tous les pétroliers de transporter du carburant vers les ports israéliens ou de mener des attaques de représailles contre tout navire battant pavillon israélien dans les eaux internationales. L’Iran pourrait s’arroger le droit de riposter aux Israéliens non seulement en mer mais n’importe où ailleurs. »
Sputnik estime que le Premier ministre du régime israélien en est bien conscient, car si ce type de menaces avaient pu être mises à exécution, les États-Unis s’en seraient chargés avant Israël. En conclusion, l’agence russe croit que les propos du Premier ministre du régime israélien, Benjamin Netanyahu, ne sont qu’une campagne de propagande destinée à obtenir plus de voix lors des prochaines élections législatives d’Israël.