Le camp de réfugiés de Rukban sert de prétexte à Washington pour justifier sa présence militaire en Syrie.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré, mercredi 6 mars, lors d’une conférence de presse conjointe avec le cheikh Sabah al-Khaled al-Ahmed al-Sabah, vice-Premier ministre du Koweït, que les États-Unis se servaient du camp de réfugiés de Rukban comme d’un prétexte pour justifier leur présence militaire illégitime en Syrie.
« Le fait que les Américains ne permettent pas aux habitants du camp de réfugiés de Rukban de le quitter et qu’ils les aient pris en otage montre bien qu’ils ont besoin de ce camp pour justifier leur présence illégale sur le sol syrien. Cela prouve que les États-Unis entendent créer une région similaire à celle d’al-Tanf dans l’est de l’Euphrate et qu’ils veulent empêcher le gouvernement légal de la Syrie de prendre le contrôle de ces régions », a déclaré Sergueï Lavrov en soulignant que la Russie réclamait le départ des habitants du camp de réfugiés de Rukban qui vivaient dans des conditions catastrophiques sur ce lieu.
Dans une autre partie de ses déclarations, Sergueï Lavrov a qualifié de « très constructifs » ses pourparlers avec le chef de la délégation de l’opposition syrienne. « Les représentants de l’opposition syrienne contribuent à la formation du comité constitutionnel et leurs intérêts sont pris en compte », a-t-il affirmé.
Le ministre russe des Affaires étrangères a rappelé que la Russie et les États-Unis avaient maintenu leurs contacts militaires et politiques au sujet de la Syrie. « Pour les responsables russes, il est très important de maintenir le contact avec la partie américaine pour pourvoir bien comprendre les évolutions en cours en Syrie », a-t-il expliqué avant d’ajouter : « Nous continuons de contacter les Américains au sujet du dossier syrien. Nos contacts surtout sur le plan militaire sont très constructifs. Nous avons aussi des contacts sur d’autres sujets liés à la Syrie mais ils ne sont pas très constructifs. La présence des États-Unis en Syrie est illégale et les Américains suivent des objectifs qui ne sont pas toujours clairs ».
