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Le président irakien a qualifié d’importante la visite en Irak de son homologue iranien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président iranien Hassan Rohani est attendu à Bagdad. ©Reuters

À deux jours de la visite du président iranien en Irak, pays que les États-Unis et Israël menacent de frappes militaires à cause de ses relations avec l’Iran et l’axe de la Résistance, le président irakien émet des propos particulièrement importants. Pour M. Barham Saleh, « ce sont les relations avec l’Iran qui décide des relations entre Bagdad et les autres capitales de la région ». Le président Saleh a bien précisé que les liens irano-irakiens ne sont dirigés contre aucun État du Moyen-Orient. Les propos de M. Saleh devraient faire réfléchir Washington et Tel-Aviv, eux qui, croyant pouvoir revivre les années de l’occupation, exigent la dissolution des Hachd al-Chaabi ou croient pouvoir tirer une nouvelle fois parti du néant Daech. 

Le président irakien, Barham Saleh, a déclaré en effet que la prochaine visite du président Hassan Rohani à Bagdad revêtait « une importance de premier plan » : « La visite de M. Rohani en Irak est très importante et nous entamerons des discussions très approfondies avec les dirigeants iraniens. Ces discussions ont déjà été amorcées quand j’étais en visite en Iran. J’ai visité toutes les capitales de la région et je tiens à dire que nous tenons à avoir d’excellentes relations avec l’Iran puisque cela va dans nos intérêts », a souligné Barham Saleh en réponse à un journaliste qui évoquait une possible médiation irakienne entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Et le président irakien d’ajouter : « Nous avons payé par le passé le prix fort des tensions (guerre Irak-Iran, NDLR). Nos relations avec l’Iran devront être régies suivant le principe de respect de la souveraineté et des intérêts communs. Quelque 1 400 kilomètres de frontières conjointes nous lient à l’Iran et à cela s’ajoutent nos siècles d’affinités culturelles, historiques, sociales. Sous Saddam, l’Iran a soutenu les Irakiens persécutés. Il les a logés. Idem sous Daech, c’est l’Iran qui a accueilli nos réfugiés. »

Plus loin dans ses propos, le président irakien a évoqué le soutien militaire de l’Iran à la lutte des forces irakiennes contre Daech. « J’évoquerai largement ce soutien lors de la visite de M. Rohani. Je me dois de rappeler l’importance de nos liens avec l’Iran au monde entier. [...] Nous attendons la visite de M. Rohani et espérons que cette visite aboutira à des accords qui faciliteront notre marche en avant. La manière dont devra se faire ce mouvement en avant, nous allons en discuter au cours de cette visite. Le dialogue régional est une nécessité. Nos relations avec l’Iran ne sont dirigées contre aucun pays arabe. Ce sont des relations qui profiteront à toutes les parties, et surtout à l’État et au gouvernement irakien. Je crois que les autres parties commencent à s’en apercevoir. » 

Interrogé sur la présence des Marines US en Irak, le président Saleh a été bien clair : « Sur cette question, je me garde d’intervenir dans les tapages médiatiques. J’ai déjà évoqué la nécessité de la formation et du renforcement des forces armées irakiennes, qui sont largement engagées dans la lutte contre le terrorisme. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de voix hostiles à la présence militaire US en Irak. C’est vrai et on ne peut pas le nier : il existe un consensus au sein de la société irakienne sur le fait qu’il ne faudrait pas qu’il y ait des bases étrangères en Irak. C’est un consensus national, mais cette question et son issue dépendent de ce qu’en décideront l’État irakien et le commandant en chef des forces armées. » 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV