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La Russie va déployer un bouclier anti-missiles balistiques au Venezuela

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des systèmes de défense antiaérienne S-400 russes. ©TASS

Une guerre US contre le Venezuela est-elle promise au succès alors que les commandos américains commencent à rencontrer de graves problèmes sur les frontières colombiennes et que la Russie pourrait déployer un de ses boucliers anti-missiles balistiques au Venezuela ?

Depuis que Juan Guaido a annoncé le 4 mars son intention de retourner à Caracas, les médias mainstream ne cessent de parler des "menaces" qu'il risquerait de connaître dans son pays. Washington a prévenu que s'il arrivait quelque chose à Juan Guaido, "il y aurait des conséquences".

Le vice-président américain Mike Pence a promis depuis Washington une "réaction rapide" en cas de "menaces, violences ou intimidations" contre Guaido. "Les États-Unis attachent la plus grande importance au retour au Venezuela de Juan Guaido en toute sécurité", a-t-il averti sur Twitter.

Or, selon les analystes, ce retour constitue une première défaite pour les États-Unis et leur pion Guaido qui peut être remplacé à tout moment.

Un changement de stratégie US 

Les États-Unis parrainent depuis longtemps des campagnes de "changement de régime" dans divers pays. En 2002, l’ancien président vénézuélien Hugo Chavez avait été évincé pendant deux jours à la suite d’un coup d’État soutenu par les États-Unis, qui a finalement échoué.

Pour certains observateurs, Juan Guaido est un mauvais choix des États-Unis pour le Venezuela, en l’absence d’un dirigeant authentique. En un ou deux mois, Guaido a réussi la contre-performance de passer du président du peuple vénézuélien, où Washington et Bruxelles l’avaient élevé, à celui de banal chef de l’opposition. Même le président Jair Bolsonaro, le plus grand partisan de Guaido, ne lui a pas accordé le protocole réservé à un chef d’État lors de sa visite au Brésil. En outre, il n’accepte plus une intervention militaire au Venezuela, qui se déroulerait à partir du territoire brésilien.

Certains commentateurs évoquent même l’hypothèse d’un possible assassinat de Guaido pour passer à la seconde étape.

Il devient de plus en plus clair que les États-Unis sont sur le point d’abandonner Guaido pour le remplacer par quelqu’un d’autre: par exemple par un personnage plus disposé à exécuter les plans de la CIA, conçus pour secouer émotionnellement la population vénézuélienne et donner aux manifestations une forme extrêmement violente. Mais une guerre contre le Venezuela est-il promise au succès ?

D'ores et déjà les commandos américains commencent à rencontrer de graves problèmes aux frontières de la Colombie. D'autant plus que selon des experts, l'invasion étrangère par le Brésil et la Colombie, deux États voisins du Venezuela, n'est pas possible.

À cela s'ajoute l’éventualité d’un déploiement d’un bouclier anti-missiles balistiques russe au Venezuela, comme l'ont évoqué certaines sources informées. 

La Russie a déjà fait savoir qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher une éventuelle intervention militaire des États-Unis au Venezuela. "Nous sommes très inquiets des provocations des États-Unis afin de justifier une intervention militaire au Venezuela", a déclaré, dimanche 3 mars, la présidente du Conseil de la Fédération de Russie, Valentina Ivanovna Matvienko, soulignant que Moscou "fera tout pour l'en empêcher".

"Nous pensons que c’est particulièrement cynique de la part des pays qui se présentent comme des partisans de la démocratie dans le monde d’essayer de renverser le président au pouvoir et son gouvernement et de nommer une personnalité de l’opposition à la tête du pays", a souligné Mme Matvienko.

La Russie arme le Venezuela

Il est vrai que la Russie a assisté, pendant 30 ans, à l’extension de l’OTAN jusqu’à ses frontières sans pouvoir rien faire. L’ONU étant subordonnée aux États-Unis, la Russie, considérée comme une puissance régionale, ne pouvait empêcher les Américains de détruire des États prospères et riches en pétrole, en prenant leur démocratisation comme prétexte. La conséquence en a été la perte par la Russie de 80% de son propre marché de produits de base, indiquent certains analystes.

Or, la Russie a décidé de trouver une issue qu’elle a trouvée dans la création d’armes impossibles à contrer par les États-Unis. Ces armes peuvent frapper des cibles stratégiques et économiques aux États-Unis.

La Russie a soigneusement analysé le jeu des Américains dans l’ex-zone communiste d’Europe au cours des 30 dernières années et est prête à agir en miroir. Une priorité serait de remplacer les États-Unis sur le marché traditionnel sud-américain. Et cette opportunité est fournie par le Venezuela.

Si la Russie aide le Venezuela, plus encore que la Syrie, les marchandises russes auront un libre accès en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Comme ceinture de protection pour ce nouveau marché, la Russie pourra installer ses propres boucliers anti-missiles balistiques, tout comme le Mk-41 américain en Roumanie et en Pologne. Comme le Mk-41, les lanceurs russes verticaux UKSK peuvent également être armés de missiles de croisière Kalibr. Ces missiles peuvent toucher n’importe quelle cible américaine sur la côte atlantique, estiment les analystes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV