Sur fond d'agissements de plus en plus vastes des militaires américains à Al-Anbar où les États-Unis, selon certaines sources, cherchent à multiplier leurs bases à l'effet de "recaser" leurs supplétifs daechistes évacués depuis la Syrie voisine, les forces de sécurité irakienne viennent de déclarer, ce lundi 4 mars, "zone militaire" le désert al-Anbar. Cette décision fait suite à la demande du Conseil provincial d’al-Anbar qui s'inquiète des agissements américains et surtout du transfert ces derniers jours des centaines de terroristes de Daech depuis la Syrie voisine. Que le désert d'al-Anbar soit déclaré "zone militaire", cela ouvre grand la voie à des opérations armées d'envergure des forces irakiennes, tout en rendant bien difficiles et risquées, les patrouilles militaires américaines dans cette région sur quoi les USA se sont focalisés.
En Irak, une source bien informée a déclaré que les forces de sécurité avaient appelé les civils habitant dans des zones occidentales de la province d’al-Anbar à s’y retirer.
« Les forces de sécurité ont déclaré la zone militaire le désert d’al-Anbar. Elles ont demandé aux civils, en particulier aux éleveurs de bétail, de quitter et de se diriger vers al-Routbah, al-Nukhayb et la zone dite km 160 », a affirmé cette source au micro de la chaîne d’information libanaise, al-Ahed.
Déploiement de centaines de daechistes sur les zones désertiques de l’Irak
Sur le même volet, Farhan Mohammed al-Dulaimi, membre du Conseil provincial d’al-Anbar a fait part de la présence de centaines d’éléments terroristes de Daech sur les zones situées entre les déserts d’al-Shamia, Ninive et Salah ad-Din.
Al-Dulaimi a déclaré qu’il avait obtenu ces informations des éleveurs de bétail de ces régions. Ce responsable irakien a déclaré que les daechistes représentent une menace sérieuse pour les troupes militaires irakiennes opérant dans ces régions.
Il a précisé que les cellules dormantes de Daech, soutenues par les USA, étaient toujours déployées près de la frontière irakienne avec l’Arabie saoudite, la Syrie et la Jordanie.
« Ces zones sont difficiles d’accès et les forces de sécurité n’y sont pas encore entrées », a-t-il fait savoir.
Ce membre du Conseil provincial d’al-Anbar a appelé le gouvernement central irakien à déployer ses efforts afin de nettoyer toutes les zones désertiques et arrêter les éléments de Daech, car, selon ses propres termes, la présence de terroristes dans ces zones constitue aussi un grave danger pour les civils.