Dès le début de la crise en Syrie, le régime israélien a offert son soutien militaire et logistique aux organisations terroristes qui opéraient à l’intérieur de la Syrie et s’infiltraient parfois dans les régions libanaises au nord, à l’est et au sud. Or l’armée libanaise et la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) viennent de réaliser une manœuvre conjointe pour simuler une opération antiterroriste dans une région située non loin du Golan occupé.
Selon le journal égyptien Youm7, cet exercice militaire organisé ce jeudi par des unités de l’armée libanaise, a également impliqué une brigade italienne de maintien de la paix de la FINUL, signe que le régime de Tel-Aviv, n'a pas la bonne presse auprès de l'ONU. Cette manœuvre a eu lieu dans un centre de formation militaire de la 5e division de l’armée libanaise à al-Shawakir (près de Tyr), avec la supervision du général Diodato Abagnara, commandant du secteur ouest de la FINUL. Au cours de cet exercice, a été simulé le combat contre un groupe de terroristes après son infiltration fictive dans un quartier urbain. Mais pourquoi cet exercice? Selon des informations, des cellules terroristes, longtemps entretenues par Israël, risquent à tout moment de se réveiller. Surtout que les congressistes US viennent de proposer des avant-texte de projet de loi visant à reconnaître l'annexion du Golan occupé par Israël. Certaines sources affirment que le régime israélien fait feu de tout bois pour arracher à l'administration US son soutien à un "Golan israélien" parallèlement aux efforts de Washington destinés à "vendre" son Deal du siècle" en échange de concessions faites aux régimes arabes.
Dans une note publiée le 27 février sur le site américain MintPress News, Whitney Webb évoque l’intensification des pressions de Tel-Aviv sur l’administration Trump pour que Washington reconnaisse la souveraineté du régime israélien sur les hauteurs du Golan syrien, « même si cette reconnaissance pourrait donner lieu à une guerre totale entre Israël et la Syrie, ainsi que les alliés de Damas comme le Hezbollah libanais et l’Iran ».
Un nouveau projet de loi récemment présenté au Sénat américain et un autre présenté à la Chambre des représentants amèneraient l’administration Trump à reconnaître officiellement la souveraineté d’Israël sur le plateau syrien du Golan, occupé par les Israéliens depuis 1967. Ce territoire a ensuite été annexé par Israël en 1981, mais la communauté internationale - y compris les États-Unis – n’a pas reconnu la revendication d’Israël sur le territoire syrien.
Le ministre israélien du Renseignement, Yisrael Katz, a déclaré à l’agence Reuters que le projet de la reconnaissance du Golan a été présenté à l’administration américaine comme un moyen de lutter contre l’Iran et que Donald Trump semble en avoir fait la force directrice de sa politique au Moyen-Orient.
En plus du pétrole, le plateau du Golan contient d’importantes ressources en eau douce. Il s’agit d’ailleurs de l’une des trois sources d’eau douce dont dispose Israël.