TV

Venezuela : le Brésil fait marche arrière alors que Washington annonce une action militaire imminente

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président brésilien Jair Bolsonaro pose avec des militaires à Sao Paulo, le 7 octobre 2018. /AFP

Alors que le vice-président américain vient d'annoncer une action militaire contre le Venezuela, le Brésil a fait savoir qu'il ne permettrait pas aux États-Unis d'utiliser son territoire pour intervenir, militairement, au Venezuela.

Le vice-président américain Mike Pence a indiqué, lundi 25 février, que Washington n’excluait pas un recours à la force pour renverser le président vénézuélien Nicolas Maduro.

Les déclarations de Pence interviennent alors que des spéculations témoignent de l’envoi de 5 000 militaires américains en Colombie, voisine du Venezuela.

Deux avions militaires américains C-17, transportant au Venezuela ce qu’ils ont appelé l'aide humanitaire, ont atterri, la semaine dernière, à l’aéroport de la ville de Cucuta, à la frontière colombienne, dans le cadre de la seconde phase d’une opération que le président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifiée de « show politique ». D’où l’escalade de tensions dans les relations diplomatiques entre le Venezuela et la Colombie.

Ainsi, le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé la rupture des relations avec la Colombie en renvoyant les diplomates de l’ambassade colombienne à Caracas.

Le président Maduro a mis en garde les États-Unis contre la menace d'une action militaire contre son pays. Selon lui, l'aide humanitaire, que les États-Unis et leurs alliés prétendent vouloir acheminer pour la population vénézuélienne, sert de prétexte pour «détruire l'indépendance et la souveraineté du pays».

Pour empêcher l’entrée des éléments des États-Unis sur le territoire vénézuélien, l’armée vénézuélienne s’est mise en état d’alerte aux frontières.

 

Dans une émission télévisée du 19 février, le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino, a déclaré que les troupes vénézuéliennes resteraient stationnées le long des frontières du pays afin de contrer toute agression étrangère.

Padrino a déclaré que les officiers et les soldats restaient «obéissants et subordonnés» à Maduro.

«Ils n'accepteront jamais les ordres d'aucun gouvernement étranger. … Ils resteront déployés et alertes le long des frontières, comme notre commandant en chef l’a ordonné, afin d’éviter toute violation de l’intégrité de notre territoire », a déclaré Padrino.

À lire: L’armée vénézuélienne est en alerte aux frontières!

La vice-présidente vénézuélienne, Delcy Rodriguez, se disant, soucieuse du respect des normes élémentaires du droit international, a demandé à Ivan Duque, président de Colombie, de « mettre fin à ses actions infâmes et de cesser de donner accès au territoire colombien pour porter atteinte, sur l'ordre de Donald Trump, au droit des Vénézuéliens de vivre en paix et en souveraineté ».

Il y a quelques jours, le Président vénézuélien a annoncé la fermeture de la frontière avec le Brésil.

Lundi, 25 février, le Brésil a annoncé qu’il ne permettrait pas aux États-Unis d'utiliser son territoire pour intervenir au Venezuela.

« Les autorités brésiliennes n'ont pas l'intention de mettre leur territoire à la disposition des militaires américains pour mener une opération contre le gouvernement vénézuélien », a déclaré lundi le vice-président brésilien Antonio Hamilton Mourao, lors d'une rencontre du Groupe de Lima à Bogota, en Colombie, cité par la chaîne de télévision Globo News.

M.Mourao a précisé que le gouvernement du Brésil ferait tout pour que la crise vénézuélienne soit réglée par des moyens pacifiques et diplomatiques.

Or, la veille, le gouvernement brésilien avait condamné "les tensions à la frontière vénézuélienne" allant, sur les pas de Washington, jusqu'à qualifier les tensions exogènes de « crime ».

Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, a déclaré que son homologue américain cherchait tous les prétextes possibles pour provoquer une action militaire contre le gouvernement légitime vénézuélien.

 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV