Un membre de la commission de sécurité et de défense du Conseil de la Fédération de Russie (Sénat russe) a déclaré que bien que les sanctions imposées à l’Iran et à la Russie leur rendent la tâche plus difficile, elles ne peuvent forcer ces pays à revoir leurs politiques intérieures et étrangères.
« C’est le sort réservé à l’Iran et à la Russie qu’ils fassent l’objet de sanctions. Il va sans dire que les sanctions affectent le développement des pays, mais elles ne peuvent pas l’entraver », a affirmé ce samedi 23 février Frantz Klintsevitch.
« Le dialogue est la meilleure solution pour résoudre les divergences entre les pays », a précisé Frantz Klintsevitch.
« L’Iran joue un rôle crucial dans les évolutions syriennes et moyen-orientales. Les opposants de l’Iran doivent accepter cette réalité », a indiqué le sénateur russe ; avant d’ajouter : « À mon avis, c’est ça qui pose problème à ce pays, car il joue un rôle primordial dans la lutte contre le groupe terroriste Daech et cette nouvelle forme du terrorisme international qui n’a rien à voir avec l’islam. »
Qualifiant le terrorisme de peste du XXIe siècle, Klintsevitch a appelé à une coopération internationale. « Depuis 2012, les États-Unis ont imposé 65 paquets de sanctions à la Russie », a-t-il poursuivi.
En 2014, l’UE a imposé des sanctions à la Russie pour avoir annexé la Crimée.
Le président américain Donald Trump a annoncé le mardi 8 mai 2018 le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien et qu’il rétablirait une large palette de sanctions à l’issue de périodes transitoires de 90 à 180 jours, sanctions qui viseront notamment le secteur pétrolier iranien ainsi que les transactions en dollars.
Au cours de ces derniers mois, les États-Unis ont rétabli toutes ces sanctions contre l’Iran. Mais cela n’a pas atteint les objectifs escomptés. Les autorités iraniennes ont à maintes reprises déclaré que les États-Unis avaient utilisé tout ce qui était en leur pouvoir et qu’il n’existait plus de sanctions à imposer.