Alors que le Parlement irakien s’apprête à voter le projet de loi sur le retrait des troupes étrangères d’Irak, Washington fait pression sur les députés pour faire capoter la ratification.
Fazel Jaber, membre de la faction al-Binaa au sein du Parlement irakien, a fait état des pressions exercées par Washington pour que le projet de loi sur le retrait des troupes étrangères d’Irak ne soit pas voté.
Dans une interview avec le site web al-Maalouma, il a révélé que les États-Unis exerçaient depuis longtemps leurs pressions via des personnalités et des groupes politiques. Ils auraient également donné des promesses à certains membres des groupes parlementaires. « Aucun n’a cédé à ce chantage », a-t-il indiqué.
Le projet de loi en question comprendra le désengagement de l’accord de sécurité avec les États-Unis pour mettre la fin à la présence des instructeurs et des conseillers militaires américains et étrangers en Irak.
C’est avec la même détermination que le parti de Moqtada al-Sadr, arrivé en tête des élections législatives irakiennes, a annoncé le 13 juin 2018 que son mouvement formait une coalition avec l’Alliance de la Conquête (al-Fatah), dirigée par Hadi al-Amiri.
Le retrait des troupes étrangères d’Irak est devenu le sujet de prédilection des milieux politiques irakiens depuis les déclarations du 3 février de Donald Trump. En effet, la volonté annoncée par le président américain de rester en Irak pour « surveiller l’Iran » a suscité l’indignation à Bagdad et relancé les appels au départ des troupes américaines de ce pays.
70 membres de la commission sur la sécurité et la défense du Parlement irakien ont signé le projet de loi sur le désengagement des accords avec Washington sur la sécurité.