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Les Européens ont rejeté la demande des États-Unis de rester en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un militaire américain en Syrie. ©AP

Les autorités américaines ont déclaré que les États européens avaient rejeté la demande du président américain d’envoyer des troupes en Syrie afin de combler le vide laissé par le départ des forces américaines.

Citant des sources dignes de foi, The Washington Post a écrit : « Les États européens ont rejeté la demande du président américain, Donald Trump, d’envoyer des troupes en Syrie afin de combler le vide laissé par les forces américaines qui se retireront prochainement de Syrie. »

Une haute autorité américaine a déclaré que les alliés de Washington lui avaient dit à l’unanimité que « si vous sortez, nous ne resterons pas ».

Actuellement, le Royaume-Uni et la France sont les seuls alliés des États-Unis à avoir déployé des forces militaires en Syrie. La semaine dernière, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré que la décision américaine de quitter la Syrie l’avait surpris. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a également déclaré qu’il n’y avait « aucune possibilité de remplacer les troupes américaines par les forces britanniques » en Syrie.

Selon ce rapport, les Européens ont conditionné la poursuite de leur présence en Syrie au maintien d’au moins une partie des forces américaines dans le pays, ce qui a amené les représentants du Congrès, les autorités de l’administration américaine et du Pentagone à dire que le président américain, Donald Trump, devait revenir sur sa décision.

Les États-Unis ont demandé à leurs alliés, dont l’Allemagne, de donner leur accord à la formation d’une force de supervision dans la région tampon qui doit être créée à la frontière syrienne entre les Kurdes et la Turquie. Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, doit se rendre à Washington ce jeudi 21 février 2019 21 février en compagnie du chef d’état-major des forces armées pour discuter de la Syrie et d’autres questions.

Selon le Washington Post, les Kurdes ont demandé aux pays européens d’envoyer au moins 1 500 soldats dans le nord de la Syrie. Cependant, les Kurdes sont en train de négocier simultanément avec le gouvernement syrien et la Russie.

Le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, et la sénatrice républicaine américaine Lindsey Graham ont déclaré à l’Europe qu’il était probable que les États-Unis maintiennent une partie de leurs troupes en Syrie. Graham, qui dirige un groupe de députés opposés à un retrait de Syrie, a proposé un plan visant à maintenir 200 soldats américains en Syrie, mais une haute autorité militaire américaine a déclaré au Washington Post que Joseph Votel, le commandant militaire américain au Moyen-Orient, insiste comme l’a ordonné Trump sur le retrait total de Syrie.

Lors d’une rencontre tenue à huis clos en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich, Graham a vivement critiqué le secrétaire à la Défense, Patrick Shanahan, en déclarant : « Est-ce que vous dites à nos alliés qu’à partir du 30 avril, ils ne pourront plus compter sur nos forces ? C’est l’idée la plus ridicule que j’ai jamais entendue », a écrit The Washington Post.

Shanahan lui-même a reconnu lors de cette réunion que le départ de la Syrie pourrait renforcer la présence de la Turquie et de l’Iran.

Bolton a déclaré aux alliés américains que, même si leurs troupes quittaient le nord et l’est de la Syrie, elles resteraient toujours sur la base d’al-Tanf à la frontière sud de la Syrie avec la Jordanie, en raison de l’importance stratégique que revêt la région pour empêcher l’Iran de se frayer une route vers le Liban.

Cependant, les autorités militaires américaines disent n’avoir pas encore reçu d’ordres similaires à ceux qu’a reçus Bolton.

Trump, qui a ordonné il y a plusieurs mois le retrait des troupes américaines de Syrie, a déclaré que le groupe terroriste Daech avait été anéanti et que la présence militaire américaine en Syrie n’était plus nécessaire. Il a déclaré vendredi dernier que « dans les prochaines 24 heures », il annoncerait la défaite totale du califat de Daech, mais aucune déclaration de ce type n’a été publiée après une semaine. Il avait auparavant dit aux médias que les commandants militaires américains empêchaient le retrait de Syrie.

Joseph Votel, commandant du CENTCOM, et Joseph Dunford, chef d’état-major de l’armée américaine, se sont publiquement opposés à la décision de Trump, affirmant qu’un retrait soudain de Syrie pourrait entraîner la réapparition de Daech et l’affaiblissement des Kurdes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV