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« Superviser l’Iran » ou « l’attaquer », lequel voulait dire Trump ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Donald Trump au bureau ovale de la Maison-Blanche, le 13 février 2019. ©AFP

Un site d’information et analytique libanais rappelle la récente décision de Donald Trump de maintenir ses troupes en Irak pour « superviser » l’Iran, avant de conclure que « ces propos pourraient clarifier certains aspects de l’attentat terroriste du Sistan-et-Baloutchistan ».

L’attentat terroriste qui a pris pour cible, le mercredi 13 février au soir, un bus transportant le personnel du Corps des gardiens de la Révolution islamique a fait 27 morts et 13 blessés.

Dans ce droit fil, le site d’information et analytique libanais Al-Ahed a écrit que « ce n’est pas la première fois que l’Iran fait l’objet d’une opération terroriste ».

« Plusieurs pays du Moyen-Orient souffrent du phénomène du terrorisme ou sont engagés dans la lutte antiterroriste », indique Al-Ahed, en mettant en parallèle cette opération terroriste au Sistan-et-Baloutchistan avec l’attentat qui s’est produit fin septembre 2018 à Ahwaz.

« L’attentat terroriste d’Ahwaz, qui a eu lieu en septembre 2018 lors d’une parade militaire [à l’occasion de la Semaine nationale de la Défense sacrée, NDLR] ayant été organisée par les unités du Bassidj et du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), s’est produit dans une région où la situation est délicate historiquement, géographiquement et démographiquement parlant et à une époque où toutes les pressions des États-Unis et de leurs alliés régionaux sur l’Iran avaient tourné au fiasco.

En plus, l’attentat terroriste d’Ahwaz s’est produit peu après l’échec de tous les appels exhortant la nation iranienne à se révolter contre l’État pour que les tensions internes débouchent sur un changement de régime. Simultanément à ces pressions, les États-Unis et leurs alliés ont intensifié leur campagne économique, diplomatique et médiatique contre l’Iran dans le cadre du retrait de Washington de l’accord nucléaire mais aucune de ces campagnes d’intoxication n’est arrivée à briser la cohérence de l’État. »

Le site web libanais a ensuite souligné que l’attentat terroriste d’Ahwaz avait pris pour cible une parade militaire qui symbolisait, pour les États-Unis, le pouvoir de l’État iranien et qui importait largement du point de vue sécuritaire.

« L’attentat terroriste du Sistan-et-Baloutchistan a touché les forces qui assumaient la protection des frontières du sud-est de l’Iran avec le Pakistan. L’attentat a eu lieu dans une région sensible qui était toujours le théâtre des agissements de groupes terroristes venant du Baloutchistan du Pakistan. Cette attaque a été d’ailleurs perpétrée par un groupe radical qui mène toujours ses attentats à des moments suspects et qui agit de concert avec les pressions étrangères ciblant l’Iran. »

Et d’ajouter : « L’opération terroriste du Sistan-et-Baloutchistan a coïncidé avec la fin des célébrations des quarante ans de la victoire de la Révolution islamique d’Iran, et alors que la Révolution iranienne reste aujourd’hui, après quarante ans de défis, plus soudée et puissante que jamais face à une alliance composée de pays régionaux et occidentaux. En effet, l’attentat du Sistan-et-Baloutchistan est lié d’une manière ou d’une autre à la conférence de Varsovie qui est en cours en Pologne contre la République islamique d’Iran. »

Selon Al-Ahed, « le modus operandi professionnel des attentats terroristes d’Ahwaz et du Sistan-et-Baloutchistan montre que ces attaques ont été organisées au niveau international et sont loin d’être des opérations perpétrées par un groupe radical opérant aux frontières irano-pakistanaises ».

Le site web libanais conclut que si l’on rappelle les récents commentaires du président américain selon lesquels « les troupes US restent en Irak pour surveiller l’Iran » et si l’on considère les capacités de Washington dans les domaines des télécommunications, de la supervision aérienne et terrestre et des écoutes, ne pourrait-on pas conclure que Trump, en utilisant le mot « superviser », voulait en fait dire « une opération terroriste organisée au niveau international » ?

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SOURCE: FRENCH PRESS TV