« Aucun participant à la conférence de Varsovie n’échappera à nos regards », affirme le président du Conseil stratégique des relations extérieures de l’Iran, Kamak Kharrazi, ajoutant que le projet de l’iranophobie US vise à piller les richesses des pays arabes de la région.
Lors d’un forum organisé par le Centre d’études Al-Jazeera (AJCS) à Doha, au Qatar, l’ancien chef de la diplomatie iranienne, Kamal Kharrazi, qui préside à l’heure actuelle le Conseil stratégique des relations extérieures de l’Iran, a fait des commentaires en réaction à la tenue imminente de la conférence anti-iranienne par les États-Unis dans la capitale polonaise, Varsovie :
« Alors que les États-Unis cherchent à pêcher en eaux troubles, ils ont commencé, de concert avec Israël, à tenter d’attiser l’iranophobie. Malheureusement, cela a fait tellement peur à l’Arabe saoudite que les autorités saoudiennes ont accepté de payer des centaines de milliards de dollars aux Américains en échange du soutien que ceux-ci ont promis de leur apporter. Le projet de l’iranophobie de la Maison-Blanche a également eu d’autres avantages pour l’administration américaine : cela a non seulement permis aux États-Unis de piller les richesses des pays arabes, mais aussi de les pousser à normaliser leurs relations avec le régime sioniste. »
« Le dernier acte anti-iranien de Washington se manifeste dans le sommet de Varsovie, qui devrait avoir lieu dans quelques jours. En organisant ce sommet, les États-Unis ne visent, pas uniquement l’Iran, mais aussi la Russie. La preuve en est le choix de Varsovie pour la tenue de ce sommet anti-iranien et l’intention des États-Unis d’installer en Pologne un bouclier antimissile, dirigé directement contre la Russie. Cependant, ce qui nous concerne dans cette affaire, c’est que les pays participant au sommet de Varsovie sur l’Iran ne nous seront pas cachés », a-t-il souligné.
Kharrazi a également averti :
« Ceux qui font alliance avec les ennemis, par manque d’indépendance et d’expérience politique, doivent savoir que la poursuite d’une telle politique débouchera, finalement, sur une crise qui se retournera contre eux. »
Le président du Conseil stratégique des relations extérieures a également précisé que les États-Unis et d’autres grandes puissances cherchaient toujours à intimider le monde arabe en présentant l’Iran et son rôle régional comme une menace. « L’objectif d’une telle stratégie est de rendre le monde arabe tributaire vis-à-vis de l’Occident », a-t-il fait remarquer.
« M. Trump n’a pas caché sa position ; il a dit [aux Saoudiens] : “Si vous voulez la sécurité, vous devez payer pour cela. […] Si nous retirons notre soutien à l’Arabie saoudite, les Saoudiens se verront obligés de parler persan dans deux semaines” », a indiqué l’ancien ministre iranien.
Le 13 janvier dernier, le chargé d’affaires polonais à Téhéran, Wojciech Unolt, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères à la suite de l’annonce de la tenue les 13 et 14 février d’une réunion ministérielle iranophobe, à Varsovie.