Une nouvelle fois, la population de Raqqa est descendue dans la rue pour réclamer le retrait des forces américaines et françaises et la cessation des ingérences étrangères.
Les manifestants scandaient des slogans dans lesquels ils qualifiaient cette présence d’illégale et se déclaraient prêts à faire face aux forces américaines ainsi qu’aux autres forces étrangères présentes en Syrie, a rapporté l’agence de presse officielle syrienne SANA.
Les protestataires ont brûlé des drapeaux américains et français, et ont mis l’accent sur la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie.
Ces manifestations et les précédentes interviennent alors que la coalition américaine en Syrie a bombardé les civils à plusieurs reprises, parfois au phosphore, sous prétexte de lutter contre Daech.
Malgré les multiples lettres envoyées par le ministère syrien des Affaires étrangères aux Nations Unies et à son Conseil de sécurité, aucune mesure n’a encore été prise pour condamner ces attaques. D’autre part, Raqqa est jonchée de mines posées par les éléments de Daech lorsqu’ils étaient en train de quitter cette ville. Washington et ses alliés, qui contrôlent Raqqa, ont jusqu’à présent empêché les équipes de déminage d’entrer de cette ville.
Ces manifestations ont eu lieu aujourd’hui, alors que le 19 décembre le président américain, Donald Trump, avait déclaré que la lutte américaine contre Daech avait pris fin et que ses troupes quitteraient la Syrie. Jusqu’à présent, aucune action n’a été entreprise en ce sens.
Selon le Wall Street Journal, d'anciennes et actuelles autorités américaines ont déclaré jeudi dernier que l’armée de leur pays avait l’intention de retirer d’ici à la fin du mois d’avril toutes ses troupes de Syrie.