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Le CENTCOM épuisé de l’unilatéralisme de Trump

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le missile iranien de croisière Hoveyzeh de longue portée fabriqué par les spécialistes de l'industrie de la défense nationale iranienne. ©Mashreq News

À la suite de l'indignation des responsables irakiens contre les récents propos de Donald Trump qui disait vouloir "surveiller l’Iran" depuis l'Irak, un haut responsable de l’armée US a affirmé que la mission des forces américaines en Irak ne consistait pas à surveiller l’Iran mais à vaincre le groupe terroriste Daech.

Le chef du Commandement central des forces armées américaines (CENTCOM) a démenti les propos tenus par le président américain, Donald Trump selon qui la présence des troupes américaines en Irak a pour but de surveiller les mouvances iraniennes.

« Mais cela étant dit, notre mission militaire sur le terrain reste basée sur la raison pour laquelle le gouvernement irakien se concentre sur la défaite de Daech et empêche désormais une résurgence de ce groupe terroriste », a-t-il déclaré.

« Notre mission n’est pas orientée sur les actions iraniennes, comme l’a dit le président Trump », a-t-il assuré.

Dans une interview accordée aux médias, Trump a déclaré que certaines troupes américaines déployées en Syrie seraient transférées en Irak pour surveiller la région, en particulier l'Iran.  

Il a également déclaré que la base militaire américaine en Irak se trouvait dans un lieu pertinent d’où on pourra surveiller non seulement l'Iran, mais également le Moyen-Orient dans son intégralité.

« Les commentaires de Trump ont provoqué la colère des hommes politiques irakiens, dont certains ont appelé les troupes américaines à quitter le pays », a indiqué le général Votel.

Le président irakien Barham Saleh a fait allusion à l’accord de sécurité irako-américain en vertu duquel on ne devrait utiliser le sol irakien pour attaquer un autre pays. Il a réaffirmé que Trump ne l'avait pas tenu au courant de ses nouvelles dispositions.

Le général américain a déclaré qu’il n’était pas au courant du retrait des troupes US de Syrie.

« Bien sûr, nous étions déjà au courant de la propension de Trump à quitter la Syrie, mais ces déclarations n’ont pas été partagées », a-t-il expliqué.

Depuis l’annonce de Trump, l’armée américaine a retiré du matériel et des équipements à la Syrie, bien qu’aucun militaire américain ne soit partie.

Selon deux responsables américains, le nombre des membres du personnel américain en Syrie aurait augmenté de 3 000 alors que du personnel supplémentaire est arrivé en Syrie pour préparer le retrait des troupes.

Votel a déclaré qu'il n'était pas sous pression pour retirer les troupes américaines de Syrie "à une date précise" et qu'il "n'avait fait l'objet d'aucune condition particulière".

« Je ne considère pas que cela soit basé sur le temps ou sur des conditions. Le fait est que le président a pris une décision et que nous allons exécuter ses ordres », a-t-il indiqué. 

Votel s'attend à ce que les forces kurdes soutenues par les États-Unis soient en mesure de vaincre les résidus de Daech avant que les États-Unis n'entament leur retrait. Les services de renseignement américains estiment qu'il y a encore entre 20 000 et 30 000 membres de Daech en Irak et en Syrie.

Donald Trump a annoncé le mercredi 19 décembre sur son compte Twitter le départ des 2 000 soldats américains de Syrie. Suite à cette annonce, le secrétaire américain à la Défense, James Mattis et l'envoyé spécial des États-Unis auprès de la coalition internationale anti-Daech, Brett McGurk, ont démissionné de leurs postes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV