Les frappes aériennes de la coalition américaine visant les positions de l’armée régulière syrienne, en pleine lutte acharnée contre les terroristes de Daech, ne constituent pas une nouveauté. Ces attaques, qui ont lieu de temps à autre, confirment de plus en plus les rapports selon lesquels les États-Unis comptent réorganiser les éléments de Daech, déjà très fragilisés par la Résistance, afin de les exploiter pour divers objectifs, notamment pour les plans après-retrait.
À peine quelques heures après une frappe aérienne américaine contre des positions de l’armée régulière syrienne, à l’ouest de la ville d’Abou Kamal et dans le sud de Deir ez-Zor, les terroristes de Daech ont lancé une attaque d’envergure juste dans la même région.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté, le dimanche 3 février, qu’un groupe de terroristes de Daech, assiégés sur la rive est de l’Euphrate, étaient passés à l’autre côté avant de lancer une offensive sur plusieurs positions de l’armée syrienne et de ses alliés. Dans le même temps, un autre groupe de terroristes de Daech s’en sont pris à l’armée syrienne depuis le désert de Homs. Les deux attaques ont été repoussées.
« 11 éléments de Daech ont été tués, dont trois se sont fait exploser », a annoncé l’OSDH dans un rapport publié le 3 février.
Selon l’OSDH, organe médiatique de l’opposition basé au Royaume-Uni, les terroristes de Daech tentaient d’ouvrir une voie pour fuir leurs positions assiégées dans la vallée centrale de l’Euphrate afin de se diriger vers un autre fief dans le désert de Homs. Cependant, la tentative a échoué.
La coalition internationale, dirigée par les États-Unis, a bombardé aujourd’hui une position d’artillerie de l’armée syrienne dans la région, blessant deux membres des forces armées, plusieurs heures avant l’attaque du groupe terroriste. Le moment choisi pour la frappe aérienne de la coalition suggère qu’elle pourrait rendre le terrain propice à l’offensive de Daech.