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Israël : les vrais objectifs de l’opération "Bouclier du nord"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un combattant du Hezbollah se tient devant une artillerie antichar à la frontière syro-libanaise, le 29 juin 2017. ©Reuters

L’opération baptisée « Bouclier du nord » lancée dans le nord des territoires occupés constituait une tentative de la part de Tel-Aviv pour créer des différends entre le Hezbollah et ses alliés. Cette tentative est désormais un échec. 

Loin de viser à détruire les présumés tunnels de la Résistance libanaise dans le nord des territoires occupés, l’opération « Bouclier du nord » menée par l’armée israélienne dans le nord des territoires occupés avait notamment pour objectif de saper les relations entre le Courant patriotique libre (CPL) et le Hezbollah, a révélé DEBKAfile ajoutant que les Israéliens sont peu nombreux à connaître les véritables raisons de cette opération militaire.

« L’opération, de Bouclier du nord ne visait pas à détruire les tunnels du Hezbollah sur les frontières libanaises mais surtout à diviser les partenaires libanais et à créer des différends politiques entre eux plus particulièrement entre Michel Aoun, président libanais et Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah », a écrit DEBKAFile dans son numéro du samedi 2 février.

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« Mettant de côté le principal objectif de l’opération en question, Benjamin Netanyahu a perdu son pouvoir sur le plan de la politique de dissuasion face à la Syrie et au Liban », a conclu le site web israélien DEBKAfile s’appuyant sur des sources proches des services du renseignement de Tel-Aviv.

Lors de son interview accordée fin janvier à la chaîne libanaise Al-Mayadeen, le secrétaire général du Hezbollah avait parlé de possibles tensions sur les frontières entre le Liban et les territoires occupés si le Premier ministre israélien continuait à prendre des positions et à agir en poursuivant ses intérêts personnels et électoraux.

Alléguant l’existence de seize tunnels appartenant au Hezbollah le long des frontières que partage le Liban avec les territoires occupés, l’armée israélienne a lancé le 4 décembre 2018 l’opération appelée : « Bouclier du nord » et qui durant un mois n’a conduit à la découverte que de six des tunnels présumés.

Par la voix de son secrétaire général, le Hezbollah a démenti tout lien avec les tunnels dont l’existence date selon Hassan Nasrallah d'il y a 14 ans déjà. Pour autant, Tel-Aviv prétend auprès des colons habitant le nord de la Palestine occupée, avoir appris il y a deux ans l’existence de ces tunnels.

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« L’opération Bouclier du nord a fait froid dans le dos de tous les colons qui sans croire à l’existence des tunnels ne craignaient que le tir des missiles. Dans cette guerre psychologique, le Bouclier du nord a en effet, servi à Netanyahu, Premier ministre israélien, de lancer en vain une campagne médiatique d’envergure ayant fini par jouer en notre faveur. Les colons du nord des territoires occupés seront désormais terrorisés par un simple coup de marteau », a expliqué le secrétaire général du Hezbollah.

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« Embourbé dans une affaire de corruption, Netanyahu a lancé cette opération pour détourner l’attention de l’opinion publique », a rappelé Nasrallah.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV