L’alliance Saeroun a souligné que l’accord de sécurité irako-américain n’avait pas de date d’expiration, sans manquer de réclamer sa révision.
Selon l’agence de presse Al-Nahrain, l’alliance Saeroun, dirigée par Moqtada Sadr, s’est opposée, ce vendredi, à la présence des États-Unis en Irak et à l’accord de sécurité signé en 2010 entre Bagdad et Washington, avant de plaider pour une révision de cet accord.
As’ad Abdul Sade, député de l’alliance Saeroun au Parlement irakien a affirmé : « Notre alliance est contre l’accord de sécurité irako-américain signé en 2010. Les positions de certains députés qui soutiennent la poursuite de la présence US en Irak relèvent de leur point de vue personnel et elles ne doivent pas porter atteinte à la souveraineté irakienne. »
Il a ajouté que « l’accord de sécurité Bagdad/Washington n’a pas de date d’expiration et doit être révisé. Les Irakiens sont eux-mêmes capables de faire face aux menaces et n’ont pas besoin des forces étrangères ».
Il est à noter que le président des États-Unis, Donald Trump, a effectué le 26 décembre 2018 une visite inopinée à la base aérienne d’Ain al-Asad dans la province d’al-Anbar, où sont stationnés plusieurs militaires américains. Trump y a annoncé qu’il n’avait absolument pas l’intention de retirer ses forces militaires d’Irak.
Le « débarquement » du président américain à al-Anbar a provoqué l’ire des officiels irakiens. Le Premier ministre Adel Abel-Mahdi a refusé toute rencontre avec Donald Trump. D’autres officiels irakiens l’ont suivi. Ainsi, le président des États-Unis a été largement boycotté en Irak où il a été traité comme le représentant d’une puissance d’occupation.
Les groupes de la Résistance, dont le mouvement d’al-Nujaba et la fraction sadriste, au sein du Parlement irakien ont tous exigé le retrait total des militaires américains, en estimant que la visite surprise de Trump à la base aérienne d’Ain al-Asad constituait une violation des normes diplomatiques et de la souveraineté de l’Irak.