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Israël donne l'impression de vouloir se battre sur trois front. En est-il capable?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats israéliens devant le mur de séparation érigé le long de la frontière avec le Liban, le 19 décembre 2018. ©AFP

Pour ceux et celles des observateurs avertis, la posture de guerre que tente d'adopter Netanyahu et son chef de guerre, le général Kouchavi, a quelque chose de factice. Même sa frappe du 21 janvier contre la Syrie que Tel-Aviv a qualifié de plus grande jamais lancée depuis 2011, est loin de s'avérer "convaincante" en termes militaires. De nombreux analystes y voient surtout une manœuvre de collecte de voix dans le cadre des élections législatives à venir que Netanyahu, le grand perdant, n'a trop d'espoir de remporter, au regard de son maigre bilan politique, économique et surtout de ses affaires de gros sous. Alors la grande guerre contre le Liban, un coup de bluff? Possible, vu que l'armée israélienne, "multipliant les agissements sur les frontières nord avec le Liban", s'applique surtout à faire avancer son "mur", cherchant à faire oublier son coup raté des "tunnels du Hezbollah". 

Selon le site web libanais el-Nashra, des sources libanaises font part de la reprise de la construction du mur de séparation à la frontière libanaise. Les mêmes sources ajoutent aussi que des va-et-vient des militaires israéliens se sont simultanément multipliés à la reprise de la construction du mur. Dans la foulée, les forces de l’armée libanaise et de la FINUL supervisent de près ces mouvements.

Pour les Libanais, le préoccupant est moins ce regain d'agissements que le laxisme international face à un Israël qui se comporte, à l'approche de ses élections, en "fou déchaîné". Le ministre libanais des Affaires étrangères a ainsi qualifié de « préoccupant » le silence de la communauté internationale vis-à-vis de la violation quasi-quotidienne de l’espace aérien, maritime et terrestre de son pays.

Dans une interview exclusive avec la chaîne de télévision CNN, le ministre libanais des Affaires étrangères Gebran Bassil s’est exprimé ce mercredi 23 janvier en marge du Forum économique mondial de Davos.

Interrogé pour savoir si les tensions entre le Liban et Israël à la frontière du sud [du Liban] l’empêchaient de dormir, Gebran Bassil a répondu : « Ce qui m’empêche de dormir la nuit c’est l’indifférence de la communauté internationale vis-à-vis de la violation quasi-quotidienne de l’indépendance et de la souveraineté du Liban par Israël. 150 cas de violations de l’espace aérien, maritime et terrestre ainsi que la violation de la résolution 1701 sont certes préoccupantes ! Ce que nous voulons est de connaître la stabilité sur nos frontières et c’est la raison pour laquelle la résolution 1701 a été adoptée. Il faut qu’Israël cesse de menacer d’autres pays ! ».

Le chef de la diplomatie libanaise a ensuite indiqué que Beyrouth pourrait mettre prochainement sur pied un nouveau gouvernement.

À noter que l’armée israélienne mène généralement ses frappes aériennes contre la Syrie via le ciel libanais. Beyrouth a, à maintes reprises, porté plainte contre Israël auprès du Conseil de sécurité.

En plus, de nombreuses régions frontalières, sur le sol aussi bien que dans la mer, font l’objet des litiges entre Israël et le Liban et ce dernier juge « illégaux » tous les agissements des Israéliens dans ces localités.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV