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Afghanistan : un nouveau front commun anti-US se forme

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les membres de Taliban et le drapeau chinois à droite. (Photo d'illustration)

Sur fond d’un rapprochement accru entre la Chine et l’Iran qui mène d’ores et déjà  des pourparlers avec les Talibans et ce dans le stricte objectif de contrer le plan US en Afghanistan,  l'ambassadeur de Chine à Islamabad, Yao Jing, a déclaré que son pays reconnait es Talibans afghans comme une force politique alors qu'ils sont en négociation avec les États-Unis. Et ce, peu de temps après la visite en Chine de Zalmai Khalilzad, émissaire américain pour la paix en Afghanistan.

Cette prise de position de la part de Chine qui conduira à la création d’un nouveau front commun anti-US en Afghanistan, intervient alors que les des centaines de daechistes avaient été héliportés l’été dernier par les États-Unis en Afghanistan qui partage de longues frontières à la fois avec l’Iran et la Chine. La politique américaine en Afghanistan consiste à favoriser une montée en puissance de Daech propre à provoquer une déstabilisation permanente  des frontières iraniennes, russes et chinoises, dans la mesure où l'Afghanistan est la porte d'entrée de l'Asie centrale. 

«La Chine reconnait les Talibans comme une force politique, car ils font maintenant partie du processus politique afghan et ont des préoccupations politiques légitimes. Il faut leur permettre de jouer un rôle légitime dans le futur règlement politique dans le pays », a précisé Yao Jing.

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«Si nécessaire, la Chine pourrait user de son influence auprès des Talibans pour qu'ils rallient le processus de paix», a déclaré l'ambassadeur qui avait servi à Kaboul et à New Delhi avant d'assumer sa nouvelle mission au Pakistan. Il a exhorté toutes les parties étrangères, et surtout les voisins de l’Afghanistan, à jouer leur rôle pour favoriser la paix en Afghanistan.

«Les Afghans souffrent depuis 40 ans et ils méritent la paix et la stabilité», a-t-il déclaré.

Début janvier, l'ambassadeur adjoint de la Chine à Islamabad avait plaidé pour un retrait "progressif" et "responsable" des États-Unis de l’Afghanistan.

Lors de la table ronde tenue hier, mardi 22 janvier au Centre d’études régionales de l’Université de Peshawar, Jing a déclaré que Pékin appuyait les nouvelles initiatives du Pakistan visant à faciliter les efforts de règlement politique du conflit afghan et les mesures de renforcement de la confiance dans les relations avec Kaboul.

Cette position chinoise n'a pas manqué de suscité la réaction américaine. Selon un colonel retraité de l’armée américaine le Pakistan et la Chine entendaient expulser les forces des États-Unis et de l’OTAN de l’Afghanistan.

Interrogé sur le manque apparent d'empressement de la Chine dans les pourparlers en cours en vue d'un règlement politique de la question afghane, l'envoyé a déclaré que son pays avait des contacts avec les Talibans et le gouvernement afghan. La Chine a nommé un envoyé spécial en visite au bureau politique des Talibans à Doha, a-t-il ajouté.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV