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Damas ripostera par une attaque « symétrique » contre l'aéroport de Tel-Aviv

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Damas menace de riposter aux frappes israéliennes. (Photo d'illustration)

C'est sans doute la première fois que la Syrie tient à mettre le point sur les i : 48 heures après avoir été pris pour cible d'une nouvelle frappe israélienne, visant les régions du sud de Damas, le représentant permanent de la mission syrienne aux Nations Unies a déclaré que Damas pourrait parfaitement riposter à la frappe aérienne israélienne sur l'aéroport de Damas en frappant à son tour et de façon "symétrique" l'aéroport de Tel-Aviv.

Cité par Sputnik, le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar al-Jaafari, a déclaré qu'il était temps que le Conseil de sécurité des Nations Unies "agisse pour mettre fin aux attaques constantes d'Israël sur les territoires syriens", ajoutant que Damas pourrait exercer son "droit de légitime défense" et réagir à l'attaque israélienne sur l'aéroport de Damas avec une frappe "symétrique" sur l'aéroport de Tel-Aviv.

L'attaque israélienne du lundi matin 21 janvier s'est produite depuis la Méditerranée, les avions de combat israéliens n'ayant osé pénétrer ni le ciel libanais ni le ciel syrien. Un bilan officiel publié par le ministère russe de la Défense fait état de la mort de 4 soldats syriens au terme de cette frappe revendiquée haut et fort par l'armée israélienne.

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La mise en garde de Bachar al-Jaafari intervient alors que Tel-Aviv, bien craintif à l'idée d'une riposte syrienne à laquelle participeraient les alliés russe et iranien de Damas, avait mis en garde Damas contre toute riposte ou représailles, se considérant, comme toujours, comme étant une exception du droit international.

Que risque désormais Israël? 

Un groupe de réflexion, groupe Soufan, revient sur l'attaque israélienne et la perspective d'une riposte de Damas et écrit : "Israël considère traditionnellement l'Iran comme son principal adversaire dans la région du Moyen-Orient et s'inquiète sa présence influente dans la région. Or, Tel-Aviv ferait mieux de se mettre en tête que l’intensification de ses frappes sur la Syrie ne forcera pas l’Iran à se retirer du pays". 

"Les frappes israéliennes, même si leur fréquence ou leur intensité augmentent, ne vont probablement pas forcer l'Iran à se retirer de Syrie, mais ne devraient pas non plus provoquer un conflit plus vaste", indique le rapport qui met ainsi l'accent sur la "stérilité" des raids israéliens en termes stratégiques et militaires. 

"L'Iran et les groupes pro-iraniens ont toujours évité l'escalade avec les parties conventionnelles comme Israël ou les États-Unis, travaillant au contraire à consolider leurs assisses en Syrie sans avoir besoin à développer des bases militaires sur le sol syrien", ajoute le groupe.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV