Même BFMTV le reconnait, le soutien des Français aux Gilets jaunes est en hausse: Les Français montrent de plus en plus de soutien et de sympathie envers le mouvement des Gilets jaunes, les protestataires insistant sur leur demande d’organiser un référendum d’initiative populaire.
Les derniers sondages effectués en France montrent que la majorité des Français est pour la poursuite du mouvement des Gilets jaunes. Un sondage réalisé par le cabinet d’études et de conseil « Elabe » réalisé pour BFMTV révèle que 40 % des Français entendent participer au grand débat lancé ce mardi dans l’Eure. 45 % des sondés ont dit n’avoir pas l’intention de prendre part au grand débat national.
Les résultats du sondage publiés ce mardi 15 janvier montrent aussi et surtout que l’approbation des Français envers les Gilets jaunes a rebondi. L’appui des citoyens français, qui comprend à la fois « soutien » et « sympathie », augmente de 7 points et passe à 67 %. Seulement 13 % des Français se disent « opposés » au mouvement.
Selon un autre sondage réalisé par l’entreprise de sondages politiques et d’études marketing française OpinionWay, deux tiers des Français veulent une réforme institutionnelle (67 %) à l’issue du grand débat national. Dans la même proportion (65 %), ils attendent également un référendum. Les sympathisants des Gilets jaunes sont même 83 % à l’espérer.
Les résultats de ce sondage effectué pour le journal Le Point et la RFI montrent également que 47 % des Français souhaitent participer au débat, contre 52 % qui n’en ont pas l’intention (1 % ne se prononcent pas).
Dans une lettre à l’adresse de la nation, le président français, Emmanuel Macron, a appelé ses compatriotes à participer au grand débat national et a promis de les écouter. Macron a pourtant annoncé qu’il n’allait pas renoncer à son plan de réformes économiques.
Cet appel intervient neuf semaines après le déclenchement du mouvement des Gilets jaunes en France, et alors que le pays traverse une période d’interrogations et d’incertitudes.
Émaillées de violences et d’affrontements, les protestations anti-gouvernementales à Paris et dans d’autres villes de la France ont mis au défi le gouvernement, dont le ministre de l’Économie a récemment reconnu que les contestations de rue infligeaient un coup dur au secteur économique.
Le président Macron, devenu de plus en plus impopulaire ces derniers mois, a promis de profiter du débat national afin de canaliser la colère du peuple et rebâtir une nouvelle politique basée sur des principes démocratiques et participatifs maximaux. Pour leur part, les protestataires disent qu’au lieu de ce plan, le gouvernement doit accepter d’organiser le référendum.
À ce sujet, la cheffe du Front national, Marine Le Pen, ancienne adversaire d’Emmanuel Macron lors des élections présidentielles de 2017, et qui, depuis les premier jours du mouvement de protestation, a appelé à la démission du gouvernement, a affirmé lundi lors d’un discours que l’unique voie pour faire revenir le calme en France serait le recours à la vox populi.