C’est l’acte IX de leur mobilisation. Le mouvement des Gilets jaunes se poursuit ce samedi 12 janvier, deux mois après la première journée d’action du 17 novembre. À Paris, à Bourges et dans plusieurs autres grandes villes de France, la contestation ne faiblit pas.
Les politiques économiques du gouvernement d’Emmanuel Macron sont toujours en ligne de mire. Le niveau de mobilisation des forces de l’ordre a presque retrouvé son niveau de la mi-décembre avec 80 000 policiers et gendarmes déployés au niveau national. La veille de ce samedi 12 janvier, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a averti : « Ceux qui appellent aux manifestations demain savent qu’il y aura de la violence, et donc ils ont leur part de responsabilité. Que les choses soient claires. »
En fin de matinée, environ 1 200 personnes étaient rassemblées pour la première fois à Bourges (Cher), à proximité du centre-ville, selon la préfecture qui avait interdit tout rassemblement dans le centre historique de la ville. En marge de la manifestation, quinze personnes ont été interpellées, de façon préventive, toujours selon la préfecture.
À Paris, plusieurs milliers de Gilets jaunes manifestaient dans le calme à la mi-journée. Le cortège est parti vers 11 heures du ministère de l’Économie et des Finances, à Bercy (12e arrondissement). Il s’est arrêté aux alentours de midi place de la Bastille et doit arriver vers 17 heures place de l’Étoile, en haut des Champs-Élysées.
Parmi les slogans scandés par les manifestants : « Libérez Christophe », en référence à l’ex-boxeur Christophe Dettinger, filmé en train de frapper deux gendarmes samedi dernier, « Benalla en prison ! », « Macron démission ! », ou encore « Emmanuel Macron, tête de con, on vient te chercher chez toi ! ».
Depuis ce matin, les forces de l’ordre ont interpellé trente personnes (pour « port d’arme prohibé », « participation à un groupement en vue de commettre des violences ») à la suite de contrôles. Aucun incident n’était à déplorer à la mi-journée, selon la préfecture de police.
D’autres manifestations ont lieu dans plusieurs villes : à Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lyon, Caen, Rouen, Pau, Nîmes, ou encore à Strasbourg, devant le Parlement européen.
L’acte IX de la mobilisation intervient au tout début des soldes d’hiver, un samedi crucial pour le chiffre d’affaires des commerçants, dont l’activité a été très perturbée par les manifestations de novembre et décembre. La plupart des boutiques restent ouvertes, mais les forces de l’ordre demandent aux commerçants de se tenir prêts à fermer rapidement en cas de débordements, rapporte l’AFP.
Pour en savoir plus, consultez le lien suivant : E-Press du 6 janvier 2019