TV

Les dessous du retrait US de Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militaire américains en Irak. ©AFP/Archives

Dans le cadre du retrait des troupes américaines de la Syrie, les États-Unis sont déterminés à utiliser toutes leurs capacités et tous leurs potentiels contre l'Iran. Pour atteindre cet objectif Washington compte sur les éléments de l'organisation des Moudjahidines en Irak. Mais est-ce que les kurdes participeront au complot anti-iranien de Washington ?

Le voyage surprise du président américain Donald Trump à l'ouest de l'Irak pour visiter les forces américaines à la base aérienne d'Ain Al Assad est considéré comme l’un des complots américains contre l’Iran.

Les États-Unis sont déterminés à activer leurs forces dans les 14 principales bases militaires américaines en Irak, dont la base aérienne d’Ain Al Assad qui est la plus grande base américaine dans ce pays, non seulement pour effectuer des activités turbulentes aux frontières de l'Iran, mais aussi pour avoir un rôle plus influent aux frontières de l'Irak et de la Syrie. Les États-Unis cherchent également à prendre le contrôle des frontières de l'Irak et de la Jordanie, région qui revêt une grande importance en tant que point de passage du pétrole irakien.

Les États-Unis cherchent également à activer les cellules dormantes de Daech et du groupe armé Tariaq al-Naqshbandiyya en tant que leurs principaux alliés en Irak.

Les éléments de Naqshbandiyya sont actuellement basés dans les régions de Hawija et de Kirkouk et possèdent le potentiel nécessaire pour devenir un nouveau Daech en Irak.

Les activités régionales américaines pour organiser un nouveau complot

D'autre part, selon les informations publiées, il semble que les troupes américaines, contrairement aux promesses du président américain restent bien en place dans leur base clé d'Al-Tanf située à proximité de la frontière syro-irakien au moins pour une période assez longue.

En outre, selon les informations le retrait des troupes américaines de l'est de l'Euphrate aurait lieu si la Turquie garantissait de ne pas attaquer les Forces démocratiques syriennes ou les FDS. De cette manière, il semble que les États-Unis ont fait un autre pas, contrairement à leur promesse concernant le retrait de leurs forces de la Syrie.

Les États-Unis cherchent autant que possible à créer un équilibre durable et logique entre leurs alliés kurdes et la Turquie, malgré l'hostilité entre ses deux acteurs régionaux. Car tout conflit entre eux pourrait aller à l’encontre des intérêts de Washington. Les États-Unis veulent faire entrer les Turcs dans la région pour garantir ainsi leurs propres intérêts.

Les États-Unis tentent donc de fournir l’infrastructure nécessaire à leur présence en Irak et de défier et affaiblir le gouvernement irakien en bénéficiant de la présence des baathistes et des salafistes au sein du gouvernement.

La Maison Blanche est convaincue que l'émergence d'un gouvernement faible en Irak peut être une opportunité exceptionnelle pour les États-Unis qui pourrait ainsi s’attirer de plus en plus de bonnes grâces de la part gouvernement irakien.

 

 

 

Les objectifs anti-iraniens des États-Unis en Irak

Avec les plans susmentionnés, les États-Unis tentent de s’emparer de l’arrière-cour de l’Iran, à savoir l’Irak, par tous les moyens possibles. Le retrait des forces américaines de la Syrie marque le début d'une phase de concentration accrue de Washington sur l'Irak et sur les frontières de ce pays pour tenter une nouvelle fois de rompre la relation entre les États de l’axe de la résistance.

En cas de réalisation de leurs plans, les États-Unis tenteront d’empêcher l’Iran de bénéficier des potentiels économiques de l’Irak et d’affecter la sécurité existante sur les frontières des deux pays. À l’aide de ces stratégies, les États-Unis cherchent à déplacer leur centre de gravité vers Irak.

Dans ce cadre, Hafez Al Bishara, spécialiste des affaires politiques irakiennes, a déclaré au site d'information arabophone : « il semblerait que Donald Trump ne retire pas ses troupes de la Syrie avant de transformer l’Irak en un champ bien préparé  permettant à Washington de s’impliquer dans les affaires de la Syrie et de l'Iran ».

En évoquant la présence de forces américaines dans la base d’Ain Al-Assad, dans la province d'Al-Anbar, à l'ouest de l'Irak, ainsi que dans les bases du Kurdistan, celui-ci a souligné que les États-Unis avaient amené en Irak des dizaines d'éléments de l'organisation des Moudjahidines du peuple, connus en Iran sous le nom de Monafeghines, et les avaient préparés à mener des opérations anti iraniennes sur les frontières ou dans le territoire iranien.

 

Les Kurdes participeront au complot anti-iranien de Washington ?

À en croire les informations publiées à propos des nouvelles activités des Américains en Irak, les forces américaines auraient ouvert les portes de leurs bases militaires situées au Kurdistan irakien aux terroristes de l'Organisation des Moudjahidines du peuple.

Pour que Washington puisse avancer ses projets anti iraniens à l’aide de ces terroristes, ils doivent mener leurs opérations dans des zones extérieures à la région du Kurdistan. Et c’est ainsi qu’ils pourront bénéficier de l’appui des Américains dans les opérations d’espionnage contre l’Iran.

Compte tenu de l'expérience acquise ces dernières années, il est peu probable que la région du Kurdistan irakien et que son dirigeant Massoud Barzani entrent dans de nouvelles aventures contre l'Iran. Leur coopération avec ce plan américain sera donc assez limitée et elle n’ira pas au-delà d’activités cachées sans jamais pouvoir entrer dans la phase opérationnelle.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV