Ce qui vient de se produire en Jordanie n'a rien de rassurant pour Israël : Le régime de Te-Aviv est-il sur le point de perdre définitivement le Golan? Lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, ce mardi 8 janvier à Amman, le ministre jordanien des Affaires étrangères a déclaré que le Golan appartenait à la Syrie et qu’Israël devrait s’en retirer.
Pour les analystes du Moyen-Orient, le ministre jordanien n'aurait jamais pu se prononcer de la sorte sans le feu vert implicite préalable des États-Unis dont le conseiller pour la sécurité, venait juste, au moment de ce point de presse, de quitter Israël. En effet, la tournée israélienne de John Bolton qui aurait du conduire ce dernier sur les hauteurs occupés du Golan, a manqué cette étape et ce n'est sans doute pas sans raison. Lors de ses entretiens avec le conseiller, Netanyahu a exigé que Washington fasse tout son possible pour faire reconnaître par la "communauté internationale" la souveraineté israélienne sur le Golan occupé, la réponse de Bolton s'est fait attendre. Pour un État syrien qui compte se faire restituer à tout prix le Golan, c'est plutôt une bonne nouvelle, surtout que les alliés de l'armée syrienne sont bien partants pour contribuer activement à la libération du Golan.
Soulignant la nécessité du renforcement des relations entre les groupes de résistance dans la région face à une armée israélienne totalement "démoralisée", le secrétaire général d’al-Nujaba, dont le groupe est l'une des principales composantes des Hachd al-Chaabi, conseille aux Israéliens d'éviter toute confrontation militaire avec le Hezbollah et se garder bien de provoquer la Syrie.
« Le régime d’Israël s'est affaibli. Il ne dispose pas de marge de manœuvre suffisamment grand et n'a plus d'initiative. Vu cette fragilité organique qui les paralysent, les Israéliens ne sont pas en mesure de déclencher une guerre et de faire face à la Résistance. Al-Nujaba est convaincs que toute guerre israélienne contre la Résistance finira par un cuisant échec israélien », a déclaré le secrétaire général du Hezbollah irakien, al-Nujaba, dont les combattants participent à une armée baptisée "Armée pour la libération du Golan" et qui "se tient prête à suivre l'État syrien quand ce dernier donnera l'ordre de la libération du Golan". Et al-Nujaba d'ajouter : « Comme nous l’avons vu dernièrement, Israël n’a tenu que deux jours face aux forces de la Résistance à Gaza. Si une guerre venait à éclater, l’axe de la Résistance remportera la victoire», a affirmé le Cheik Akram al-Kaabi pour qui Israël manque cruellement de soldats "motivés" et " compétents".
Plus loin dans ses propos, le secrétaire général d'al-Nujaba a brossé le tableau d'un "bloc de Résistance uni" qui agira en toute concordance, de "l'Irak au Liban en passant par la Syrie et la Palestine" si Israël commettait l'erreur de s'attaquer la Résistance.
« En ayant recours à "soft war" et en manipulant les groupes terroristes takfiristes qu'il a chargé de combattre pour lui mais par procuration, Tel-Aviv a déployé tous les efforts pour diviser les deux nations irakienne et palestinienne. Il s’agissait d’un plan perfide amorcé en Irak avant l'invasion US et qui s'est perpétué jusqu'à la victoire de la Résistance sur Daech et ses tentacules », a rappelé Kaabi qui se dit "convaincu qu’un renforcement des relations entre les groupes de résistance irakiens et palestiniens aura un impact important dans la région" : « À ce stade, il suffit de vaincre le plan historique des sionistes visant à diviser l’Iran et la Résistance palestinienne ».
Plus loin dans ses propos, le commandant a rappelé le rôle axial de son mouvement dans la défaite de Daech : « Ayant pleinement participé à des opérations stratégiques menées dans toutes les provinces irakiennes, Al-Nujaba a joué un rôle décisif dans toutes les provinces irakiennes et il continuera à jouer ce même rôle à l'avenir, au risque de bien décevoir l'axe Washington-Tel-Aviv-Riyad ».