Pour pouvoir participer au Sommet arabe, Bachar al-Assad devra jeter du leste et pas des moindres : il faut que le président Assad renonce à la présence des forces iraniennes et de la Résistance aux côtés de l'armée syrienne, comme le veut Israël dont la voix s'entend désormais à travers le discours de quatre pays du golfe Persique dont l'un, les Émirats viennent d'ouvrir son ambassade à Damas. Il est vrai que l'enjeu est de taille et Assad saurait difficilement au bout du coût colossal de la reconstruction de son pays, au demeurant quasi entièrement dévasté par ces mêmes pays du golfe Persique. Assad va-t-il céder aux sirènes saoudiennes?
La participation de la Syrie au futur sommet des chefs d’État de la Ligue arabe est subordonnée à la position du gouvernement syrien envers la présence iranienne en Syrie.
Une source égyptienne, informée des mesures à entreprendre par la coalition quadripartite, regroupant l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et Bahreïn, a annoncé, citée par la chaîne de télévision Al-Alam, que la participation de la Syrie au futur sommet des chefs d’État arabe dépendrait de la position de Damas envers la présence de l’Iran en Syrie ; le gouvernement syrien devrait rassurer la coalition de mettre un terme à la présence iranienne sur son territoire.
Des tractations sont en cours, selon des sources diplomatiques égyptiennes, au sujet de la Syrie et sa participation au 30e Sommet arabe, devant se tenir à Tunis, capitale tunisienne. S’inscrit dans le même cadre, la visite en Égypte du ministre tunisien des Affaires étrangères Khemaïes Jhinaoui, invité par le Caire. Le ministre tunisien s’est déjà entretenu avec son homologue égyptien, Sameh Shukri et doit aussi rencontrer le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le chef des services de renseignement Abbas Kamel.
De sérieux pourparlers sont prévus entre le Tunisien Khemaïes Jhinaoui et les Égyptiens Sameh Shukri et Abbas Kamel, sur la présence d’Assad au Sommet arabe et dont le résultat sera transmis, aussitôt, aux pays participants, a écrit le quotidien Al-Araby al-Jadeed, publié à Londres, citant ces mêmes sources.
Une fois la position de Bachar al-Assad confirmée, étant sur la même longueur d’onde que celle des pays arabes, ces derniers ouvriront leurs ambassades et reprendront les relations avec Damas, selon les mêmes sources.
L’envoi des troupes militaires arabes au nord de la Syrie
Entre temps, Le Caire et les pays arabes sont en train d’étudier une série d’options proposées par les États-Unis pour remplacer les troupes US dans le nord de la Syrie.
Riyad, Abu Dhabi et Le Caire examinent la proposition US pour l’expédition des militaires arabes vers les régions majoritairement kurdes dans le nord de la Syrie.
Parmi d’autres options, il y a l’envoi des forces militaires syriennes vers ces régions et cela avec la coordination des Kurdes et le soutien financier et la supervision arabe, au niveau des experts militaires.
Toutes ces options dépendent de la réponse de Damas aux revendications de ces pays arabes et surtout une révision des relations avec Téhéran, selon les mêmes sources diplomatiques.