La Macronie vient d'arrêter Eric Drouet, figure du mouvement Gilets jaunes pour motif de participation à un rassemblement non déclaré pour rendre hommage aux blessés et morts en marge du mouvement. Le régime politique en France a donc opté pour la poursuite de la manière forte. L'arrestation d'Eric Drouet a été très critiquée par l'opposition qui dénonce une «dérive autoritaire» du gouvernement, si prompt à dénoncer 'les régimes autoritaires" que constituent à ses yeux la Russie ou l'Iran.
Le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui lui avait quelques jours auparavant rendu un hommage appuyé, a dénoncé dans un message sur Twitter un «abus de pouvoir». «Une Police politique cible et harcèle désormais les animateurs du mouvement Gilets jaunes», a-t-il affirmé, avant d'appeler à la libération d'Eric Drouet.
De nouveau Éric Drouet interpellé. Pourquoi ? Abus de pouvoir. Une Police politique cible et harcèle désormais les animateurs du mouvement gilet jaune. #GiletsJaunes
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) January 2, 2019
Certaines figures de l'opposition (LFI) comme Danielle dénonce "l'escalade de la répression" qui doit cesser. : " Il s'agit d'une dérive autoritaire du pouvoir d'Emmanuel Macron dans le but de pouvoir continuer à imposer coûte que coûte sa politique au service des plus riches". Certains députés de l'opposition vont jusqu'à renvoyer au discours droit de l'hommiste de Paris face aux pays qu'il qualifie d'"autoritaires" : "
«Si c’était en Russie, les belles âmes seraient révoltées !», a ironisé un député du Rassemblement national Gilbert Collard dans un message sur Twitter.
Un groupe de #GiletsJaunes encerclés par les forces de l’ordre sur les Champs-Elysées.
— Remy Buisine (@RemyBuisine) January 2, 2019
Les #GiletsJaunes embarqués dans un bus pour « vérification d’identité ». pic.twitter.com/JCkCU8knaR
Éric Drouet, a été interpellé mercredi soir près de la place de la Concorde à Paris. Il avait déjà été interpellé le samedi 22 décembre pour port illégal d'une sorte de matraque et pour «participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations».
Certains analystes politiques jugent la décision du gouvernement d'arrêter l'activiste comme une provocation propre à déclencher une escalade de violence. Réagissant à l'arrestation d'Éric Drouet, Maxime Nicolle, l'une des figures des Gilets jaunes s'est laissé aller mardi soir à de sombres prévisions.
«Beaucoup de gens dans ce mouvement sont prêts à perdre la vie pour que notre futur soit meilleur. Des gens préparent un soulèvement national avec des armes», a déclaré Maxime Nicolle lors d'une diffusion en direct sur Facebook dans un groupe comptant plus de 150.000 membres.
Mais la Macronie pousse-t-elle les contestataires d'un ordre économiquement injuste à l’extrême, en agissant de la sorte?