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Manbij : des officiers occidentaux ont été capturés par l'armée syrienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les États-Unis ont implanté une vingtaine de bases en Syrie, comme ici, à Manbij, une ville au nord-est d’Alep. ©AFP/Archives

L’armée syrienne aurait capturé des officiers occidentaux et arabes, en mission à Manbij, ville du nord de la Syrie, encerclée depuis vendredi dernier par les forces syriennes qui se posent en un rempart entre l'armée turque et les Kurdes. Le déploiement de l'armée syrienne qui contrôle depuis dimanche le barrage de Tachrin, un barrage stratégique au nord d'Alep a eu lieu après que les miliciens kurdes eurent appelé l'Etat syrien à l'aide. 

L’agence d’information Sputnik a annoncé que quelques officiers occidentaux et arabes, en mission à Manbij, auraient été capturés par l’armée syrienne qui encercle, depuis vendredi 28 décembre, la ville septentrionale syrienne. Parmi ces officiers, de diverses origines se trouvent des officiers d'origine israélienne, américaine, saoudienne, turque, qatarie, marocaine et jordanienne dont l’Américain David Scott Winer, l’Israélien David Shlomo Aram.

Le 28 décembre 2018, l’armée syrienne s’est déployée dans les banlieues de Manbij, zone cruciale au nord de la Syrie, jusqu’ici sous contrôle kurde. Plus tôt dans la journée, les milices kurdes avaient invité les forces syriennes à prendre position à Manbij pour éviter une offensive de l’armée turque.

Les dernières dépêches en provenance du nord-ouest de la province d’Alep font part du départ des derniers éléments des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des forces de Jaysh al-Thuwar.

Après Manbij, Raqqa? 

Après leur retrait de Manbij, les miliciens kurdes devraient mettre le cap sur Raqqa.

Selon des sources informées sur le terrain, quelques autres contingents des forces de l’armée et de la Garde présidentielle syrienne, se seraient déployés dans les banlieues occidentale et méridionale de la ville de Manbij.

« Les forces gouvernementales syriennes qui étaient entrées, vendredi, dans la ville, se sont positionnées dans divers endroits dont des postes militaires évacués par les miliciens kurdes », a annoncé une source militaire, rappelant que des négociations étaient en cours pour l’entrée de tous les militaires gouvernementaux syriens à Manbij, rappelant qu’une fois les unités terrestres positionnées dans la ville, l’armée syrienne prévoit d’y expédier d’autres militaires avec des armes et équipements militaires lourds.

« La priorité est, à présent, au déploiement des autres forces syriennes dans les zones vitales de la ville pour empêcher l'infiltration de l’armée turque et des terroristes », a précisé la source.

Selon les dépêches en provenance du nord de la ville, les forces de l’armée turque et des terroristes se sont positionnés à 10 km au sud de Jarabulus. Rien n’a été, pour autant divulgué sur un quelconque agissement de leur part.

La source a, aussi, fait part de la présence d’un certain nombre de militaires US sur l’une des bases américaines de Manbij.

Ni la Turquie ni les États-Unis ne sont prêts à reconnaître cette grande victoire de l'État syrien, criant désormais tous deux à la manipulation et à la guerre des nerfs. Lâchés par les États-Unis qui ont annoncé vouloir se retirer de Syrie [ce qui reste toutefois à prouver, NDLR], les Kurdes de Syrie ont fait appel il y a à peine une dizaine de jours à l'armée syrienne, au terme de négociations menées en coulisse sous une médiation russe.

L'État syrien ne peut se permettre de renoncer à Manbij surtout que son contrôle permet non seulement de commander le passage entre le Nord-Est et le Nord-Ouest de la Syrie mais aussi celui de la voie liant le nord du gouvernorat d’Alep à la Turquie méridionale. Et puis il y a cette perspective de cette « réunification » nouvelle des composantes de l'État syrien qui fait si intensément peur à la fois aux États-Unis et à l'OTAN, dont la Turquie. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV