Le général Mohammad Baqeri, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, a déclaré que les États-Unis ne faisaient qu’alimenter l’insécurité dans le golfe Persique par leur présence dans cette région stratégique.
S’adressant aux journalistes dans la ville portuaire de Bandar Abbas, dans le sud de l’Iran, ce dimanche 30 décembre, le chef d’état-major de l’armée iranienne a déclaré que le plan du président américain Donald Trump de retirer ses troupes de la Syrie n’avait aucun impact sur les programmes sécuritaires et de défense de la région.
« Le départ des troupes américaines de Syrie constitue un retrait humiliant pour un pays qui y était présent sans le consentement et l’approbation du peuple et du gouvernement légal [syriens] », a déclaré le général Baqeri.
Le chef d’état-major des forces armées iraniennes a réaffirmé que les Américains sèment toujours l’insécurité partout où ils sont présents. « Le retrait des Américains de Syrie et d’autres pays de la région entraînera certainement une sécurité et une paix durables », a-t-il indiqué.
Le général Baqeri a souligné que les pays du golfe Persique étaient capables d’assurer la sécurité de cette région, à eux seuls, et que la présence américaine n’avait fait qu’attiser l’insécurité.
Contrairement à la politique américaine précédemment annoncée, le président des États-Unis Donald Trump a ordonné un retrait « complet » et « rapide » des troupes américaines de Syrie, estimant que les États-Unis ne seraient plus le « gendarme du Moyen-Orient ».
En réaction à la décision de Donald Trump, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qassemi a déclaré, le 22 décembre, que la présence militaire américaine dans la région était « erronée et source de tensions ».
« Dès le début, le déploiement et la présence des forces américaines dans la région étaient une erreur. Cette présence était illogique et constituait une source de tension, d’instabilité et d’insécurité », a déclaré Bahram Qassemi.
Dans la foulée, le président du Parlement syrien Khaled al-Aboud a déclaré que la décision du président américain de retirer ses troupes du sol syrien était le résultat de la résistance et de la persévérance de la nation et du gouvernement syriens face aux terroristes soutenus par les pays étrangers.
« La décision de Washington de retirer ses troupes de Syrie n’était pas le résultat d’un accord ou de négociations entre la Syrie et les États-Unis ou l’Europe, mais plutôt le fruit de la fermeté du peuple syrien et de son gouvernement », a déclaré Khaled al-Aboud.
Selon un nouveau sondage Harvard CAPS/Harris, publié le samedi 29 décembre par le quotidien américain The Hill, une majorité d’Américains ont exprimé leur soutien au retrait des troupes US de Syrie.
La majorité des participants à l’enquête ont en effet appuyé la décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines de Syrie et de réduire la présence militaire du pays en Afghanistan.