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Zoom Afrique du 29 décembre 2018

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Côte d’Ivoire : Ouattara place ses pions dans l’armée.

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

Les analyses de la rédaction :

Soudan du Sud

Selon RFI, le Soudan du Sud tente de calmer les critiques qui ont fusé à travers le monde après l’agression, la semaine dernière, de trois étrangers membres du mécanisme de surveillance du processus de paix. Ils avaient été arrêtés, détenus, par des membres des forces de sécurité dans la région de Luri, tout près de la capitale Juba. Les autorités ont annoncé l’arrestation de suspects. Soit, mais que montre cette arrestation ? Le Soudan du Sud a très bien compris le manège occidental qui a débouché sur sa séparation avec le Soudan en 2010 et un rebondissement des violences sur fond de promesses jamais tenues des instances occidentales et internationales que pilotent les puissances occidentales. S’il est vrai que l’acte est répréhensible, il n’en est pas moins qu’il est symptomatique de la colère qui s’est emparée de la population et des forces de sécurité contre les ingérences occidentales. 

« Nous avons pris des mesures sévères et les auteurs présumés ont été arrêtés », a annoncé le 25 décembre le ministère des Affaires étrangères sud-soudanais après l’agression de trois observateurs étrangers du processus de paix par des membres des forces de sécurité.

Le gouvernement sud-soudanais a toutefois refusé de donner plus de détails. Il a simplement déclaré qu’une enquête était en cours, que les résultats seraient rendus publics et que les coupables passeraient en justice.

Mawien Makol Ariik, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a voulu rassurer la communauté internationale en rappelant que les autorités étaient responsables de la sécurité des observateurs.

Les Occidentaux avaient vu l’affaire comme une aubaine étant donné que Juba continue toujours à les défier.

De multiples institutions et pays étrangers avaient condamné ces actes. L’affaire était remontée jusqu’au Conseil de sécurité des Nations unies, pour qui elle s’ajoute à la longue liste de crimes commis par les soldats sud-soudanais, souvent comparés à des soudards agissant dans une impunité quasi totale. Un peu plus au nord, au Soudan voisin, ces mêmes Occidentaux se vengent d’El-Béchir, l’homme qui a su, après la scission du pays, renouer les liens avec le Sud, neutralisant les plans divisionnistes des Occidentaux qui lorgnent non seulement les richesses énergétiques du Grand Soudan, mais aussi sa place géostratégique. Le Soudan connaît depuis deux semaines des manifs ininterrompues qui ont fait plusieurs morts.

Pourquoi cette colère anti-Juba et ces manifs anti-Khartoum ? 

Gazprom Neft, le troisième producteur de pétrole de Russie et filiale de Gazprom, a signé un protocole d’accord avec le gouvernement du Soudan du Sud pour explorer quatre blocs pétroliers, annonce l’Agence Ecofin. Une nouvelle preuve que Moscou garde un œil toujours plus attentif sur la région puisque l’uranium du voisin soudanais fait également les beaux jours de la mère patrie.

Cette signature est intervenue en marge d’une conférence sur le pétrole qui vise à attirer davantage d’investisseurs dans le pays. Estimée à 350 000 barils il y a cinq ans, la production d’or noir sud-soudanaise décroît en effet dangereusement. Juba souhaite donc relancer l’industrie locale et donner une nouvelle envergure à la production. Ce constat est d’ailleurs particulièrement alarmant sachant que l’économie de ce petit pays — dont l’indépendance date du 9 juillet 2011 — repose à 98 % sur ses ressources pétrolières. Une amélioration qui passe de facto par une modernisation des infrastructures domestiques.

Outre le dossier pétrolier, il est intéressant de noter que la Russie a également fait main basse en début d’année sur l’uranium soudanais. Khartoum a en effet annoncé le mardi 12 mars que ses riches réserves d’uranium (les 3es au monde) étaient désormais ouvertes aux investissements étrangers.

Le but étant pour le Soudan de multiplier ses réserves de devises étrangères, appauvries par la perte de ses puits pétroliers suite à l’indépendance du Soudan du Sud.

Côte d’Ivoire

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé le vendredi 28 décembre à une série de changements à la tête des forces de défense et de sécurité.

Du côté des autorités, on assure qu’il n’y a aucune sanction. Jusqu’ici chef d’état-major adjoint et commandant des forces spéciales, le général Lassina Doumbia, 52 ans, va prendre la tête de l’état-major des armées ivoiriennes. Il avait été décoré par la France fin 2016 pour son intervention lors de l’attentat de Grand-Bassam en mars de cette année-là. Il va devoir notamment poursuivre la réforme de l’armée entamée par son prédécesseur. Il remplace le général Sékou Touré nommé à ce poste juste après la mutinerie de janvier 2017, et qui, à l’âge de 62 ans, quitte ses fonctions pour faire valoir ses droits à la retraite, selon le communiqué de la présidence.

Lassina Doumbia est quant à lui remplacé à la tête des forces spéciales de Côte d’Ivoire par le colonel Toussaint Lopua Tibe Bi.

C’est surtout le changement de commandement de la gendarmerie nationale qui agite les réseaux sociaux. Le numéro deux de la maréchaussée, le général Alexandre Apalo Touré, remplace le général Nicolas Kouakou comme commandant supérieur de la gendarmerie nationale. À 61 ans, Nicolas Kouakou est également « admis à faire valoir ses droits à la retraite », selon le communiqué. Mais certains voient dans le départ de l’ancien aide de camp d’Henri Konan Bédié un reflet de la guéguerre que se livrent le chef de l’État et son ancien allié du PDCI.

Changement également à la tête de la marine nationale : le capitaine de vaisseau Kouamé Céléstin N’Guessan est promu et nommé chef d’état-major en remplacement du contre-amiral Konaté Djakaridja, nommé inspecteur général des armées.

Enfin, le colonel-major Justin Aly Dem a été nommé chef d’état-major de l’armée de terre, en remplacement du général N’dri Julien Kouamé nommé chef d’état-major adjoint des armées.

Alors que la présidentielle de 2020 est dans toutes les têtes, des observateurs estiment qu’Alassane Ouattara souhaite par ces nominations resserrer les rangs. « Ces nouveaux arrivants doivent leur ascension au régime actuel », note un observateur de la vie politique ivoirienne « contrairement à leurs prédécesseurs qui avaient fait l’essentiel de leurs classes avant l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara ».

RDC

Après trois reports depuis fin 2016, les Congolais doivent désigner ce dimanche 30 décembre le successeur du président Joseph Kabila à la tête du plus grand pays d’Afrique subsaharienne. Mais pas tous les électeurs. Plus d’un million de citoyens ne pourront pas voter, notamment à Beni et Butembo. Les élections générales y ont été reportées au mois de mars. C’est la raison pour laquelle une partie de l’opposition avait appelé à la grève générale jeudi. C’est raté puisqu’à Kinshasa, la capitale, cet appel n’a pas été suivi ce vendredi. La capitale congolaise s’est réveillée légèrement plus calme que d’habitude. Mais au fil de la matinée, la situation s’est normalisée. Administrations, banques et marchés fonctionnent, la circulation est habituelle pour une période de vacances scolaires. Pourquoi ? Car face à l’ONU, qui appelle à garantir des élections sans violences alors qu’elle est souvent à l’origine des violences, et aux pays occidentaux, qui mènent une campagne d’intoxication et de manipulation systématique contre l’État congolais, les Congolais ne sont pas dupes. Toute la presse occidentale promet une catastrophe en RDC pour le lendemain de l’élection. D’ailleurs, le ministre belge des Affaires étrangères et de la Défense, Didier Reynders, annonce des violences, une recrudescence des épidémies, mais surtout une période d’instabilité très forte. 
De l’autre côté, le gouvernement congolais a pris la décision d’ordonner l’expulsion de l’ambassadeur de l’Union européenne de Kinshasa. En réponse, la haute représentante de l’UE, Federica Mogherini, a prétendu que « l’UE est un partenaire de premier plan de la RDC et de sa population en y maintenant une coopération importante. À la veille d’élections cruciales pour le pays, elle estime que la décision de Kinshasa est totalement contre-productive, nuisant aux intérêts de la population ». Alors que l’Union européenne avait arbitrairement décidé de prolonger les sanctions européennes qui visaient 14 officiels congolais. Parmi ces 14 personnalités, il y a l’actuel président Joseph Kabila et le candidat Emmanuel Ramazani Shadary. Ce dernier avait évoqué des « sanctions humiliantes ». Le ministre congolais des Affaires étrangères avait lui parlé « d’ingérence inacceptable dans le processus électoral » et promis des mesures de « rétorsion » à l’encontre de l’Union européenne en cas de prolongation. L’Union européenne n’a pas mis de côté ses ingérences dans le processus électoral, ce qui fait que Kinshasa a pris les mesures nécessaires pour mettre un terme à cette campagne d’intoxication et de manipulation systématique contre l’État congolais. 
Le président Joseph Kabila a annoncé que c’est sûrement l’un des prix à payer pour avoir des élections crédibles… « On ne peut qu’être d’accord avec la commission électorale », a déclaré le président congolais Joseph Kabila en anglais à la chaîne BBC. Il estime que « la commission a relevé des questions fondamentales, l’une des questions évoquées étant la propagation du virus Ebola ». En effet la commission électorale a expliqué le report dans les trois localités par des problèmes sanitaires liés au virus Ebola, mais aussi des problèmes de sécurité liés aux différentes attaques perpétrées dans certaines parties du pays, comme Béni, et qui rendraient difficile la tenue d’un vote. Le président a rappelé que « l’intention de la commission, qui est celle du gouvernement d’ailleurs, est d’éviter la propagation du virus, le jour des élections ». Une chose est claire et nette, c’est que ni le gouvernement congolais ni le peuple ne veulent des ingérences en provenance des pays occidentaux ou des présidents africains mis en place par l’Occident.

 

L’actualité en Afrique :

  • Burundi : la décision du président Nkurunziza de ne pas briguer un autre mandat en 2020 est « irréversible » ;
  • Érythrée : restriction de plusieurs points de passage à la frontière éthiopienne ;
  • Coopération Cameroun-Congo : le consulat du Cameroun ouvert à Ouesso.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV