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L’annonce du retrait US de Syrie inquiète beaucoup Israël (expert)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’armée syrienne hisse le drapeau national à la frontière du Golan occupé par Israël. ©AFP

Il y a presque 50 ans que le Golan est occupé par Israël. Mais à présent, la Syrie serait parfaitement capable de nettoyer le plateau du Golan de la présence des terroristes et des Israéliens, estime un expert iranien des questions du Moyen-Orient.

Les chasseurs israéliens ont violé, dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 décembre, l’espace aérien libanais et bombardé certains endroits aux alentours de Damas. Des sources militaires en Syrie ont annoncé que la DCA syrienne avait réussi à intercepter et à abattre huit des dix missiles tirés par les avions de combat israéliens. Il s’agissait de la première attaque israélienne contre la Syrie depuis l’annonce par Donald Trump de sa décision de retirer ses troupes militaires de Syrie.

Dans ce contexte, Jaafar Qanad Bashi, expert iranien des questions du Moyen-Orient, se penche sur deux aspects des récents agissements d’Israël en Syrie et au Liban. « La situation intérieure et celle de la région sont en défaveur de Tel-Aviv. En fait, les dirigeants israéliens entendent surmonter leurs problèmes en menant des opérations restreintes », a-t-il ajouté.

Il affirme qu’en Israël, après l’échec infligé par la Résistance islamique aux Israéliens, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a failli tomber, dans la mesure où des rumeurs circulent sur d’éventuelles élections anticipées. Politiquement parlant, Netanyahu se trouve au pied du mur ; c’est pourquoi il tente de mener une série d’opérations militaires à l’échelle régionale, pour ainsi détourner l’attention du public de ses échecs consécutifs.

L’expert iranien souligne que par de tels agissements, le Premier ministre israélien cherche à sortir de l’état passif dans lequel il se trouve et à passer à l’offensif.

« Lorsque le groupe terroriste Daech a été démantelé en Syrie, les Israéliens se sont rendu compte que les équations régionales avaient changé à leur détriment. Depuis, leur diplomatie étrangère a pris des décisions hâtives, d’une manière sans précédent. Chaque jour qui passe, leur inquiétude s’intensifie au sujet de la Syrie. Cela fait environ 50 ans que le Golan est occupé et la Syrie se trouve dans une position qui lui permet de nettoyer le Golan de la présence des terroristes et des sionistes ; d’où l’inquiétude d’Israël envers le renforcement de la Syrie », a précisé M. Qanad Bashi.

Alors qu’on lui demandait quel impact aurait le retrait des États-Unis de Syrie sur le régime de Tel-Aviv, il a indiqué : « Les Américains envisagent de sortir de Syrie, ce qui préoccupe de plus en plus le régime occupant Qods. La situation militaire régionale changera encore aux dépens d’Israël ; ils ont donc attaqué la Syrie pour détourner l’opinion publique de leur échec et de leur passivité et faire croire qu’ils ne craignent pas le changement d’équilibre régional. »

En allusion aux positions du Hezbollah libanais et d’Israël, l’analyste iranien a affirmé que « les Israéliens sont témoins du fait que le Liban et le Hezbollah se renforcent de jour en jour. Le nombre de missiles de la Résistance libanaise augmente jour après jour et elle est de plus en plus en mesure de cibler Israël. Par le passage de leurs avions dans l’espace aérien libanais et le bombardement des endroits aux alentours de Damas, les dirigeants israéliens veulent faire croire qu’aucun danger provenant du Liban ne pourra jamais menacer Israël ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV