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La Russie a mis en garde les États-Unis contre la mise à l’écart de Ben Salmane

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Poignée de main énergique entre le président russe et le prince héritier saoudien, à l’ouverture du G20, en novembre 2018. ©Reuters

La Russie a mis en garde les États-Unis contre toute ingérence dans la succession royale saoudienne par la voix de l’envoyé spécial de Vladimir Poutine au Moyen-Orient, Mikhaïl Bogdanov, qui occupe également le poste de vice-ministre des Affaires étrangères.

La Russie a annoncé son soutien total au prince héritier de l’Arabie saoudite, objet de vives critiques internationales après le meurtre crapuleux du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat de son pays en Turquie.

Dans une interview accordée à Bloomberg, l’envoyé spécial du président russe pour le Moyen-Orient, Mikhaïl Bogdanov, a déclaré qu’après la mort de son père, âgé de 82 ans, le prince héritier saoudien aurait le droit de lui succéder sur le trône.

« Nous sommes effectivement contre toute ingérence dans la succession royale saoudienne. Le peuple et les dirigeants saoudiens doivent décider eux-mêmes de la succession. Le roi a pris une décision et je ne peux même pas imaginer pour quelle raison quelqu’un aux États-Unis tente de s’immiscer dans cette affaire et de décider de la personne qui devra diriger à l’avenir l’Arabie saoudite », a précisé Bogdanov.

Interrogé sur Ben Salmane, qui devrait parvenir au pouvoir dans un avenir proche, le vice-ministre russe s’est exprimé en ces termes : « Bien sûr. Tout a été décidé, tout est absolument clair. Nous sommes en contact avec les Saoudiens et nous ne voyons aucune inquiétude particulière à ce sujet. »

L’assassinat de Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul en Turquie a suscité de nombreuses critiques. Plusieurs législateurs américains ont demandé une réaction ferme de la part de Washington en imposant des sanctions à Riyad.

Lors d’une interview accordée à Fox News, le sénateur républicain Lindsey Graham a pour sa part qualifié d’« incompétent » et de « dépravé » Mohammed ben Salmane, affirmant qu’il n’était pas un bon choix pour succéder à son père.

L’Arabie saoudite a démenti toute implication de MBS dans le meurtre de Khashoggi.

La CIA a conclu dans son enquête présentée au Sénat que le prince héritier était au courant de ces opérations.

D’autre part, le Sénat a adopté deux résolutions réclamant respectivement la fin du soutien militaire à la coalition saoudienne au Yémen et la confirmation de l’implication de MBS dans l’assassinat de Khashoggi.

Riyad a nié toute implication et appelle les autres pays à s’abstenir de s’ingérer dans les affaires intérieures saoudiennes.

En novembre dernier, les médias occidentaux avaient fait état de la volonté de hauts responsables américains de soutenir le prince Ahmed en tant que candidat au trône, au moment où Donald Trump essayait de ménager la chèvre et le chou en soulignant l’importance de l’alliance avec l’Arabie saoudite. Côté russe, ces manœuvres n’inquiètent guère. Mikhaïl Bogdanov a déclaré que la Russie n’avait aucune inquiétude particulière au sujet de la succession.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV