La Résistance irakienne est en colère : la visite de trois heurs du président US à Al-Anbar où il a débarqué, accompagné de dizaines d'agents secrets et de journalistes, principalement pour faire des photos à l'intention de l'opinion américaine qui lui reproche son mépris pour les marines, a violé le principe de souveraineté irakienne.
Le Premier ministre irakien Abdel Mahdi a certes annulé sa rencontre avec l'Américain mais cela ne semble pas suffire à apaiser la colère. Mais en débarquant à al-Anbar, cette province ultra stratégique située sur les frontières avec la Syrie où les Hachd repoussent régulièrement les assauts des daechistes formés par les officiers US à al-Tanf, Trump a tenté de faire de l'Ouest irakien son QG, un QG d'où il veut poursuivre la guerre contre la Syrie. D'ailleurs, à peine quelques heures avant l'escale irakien de Trump, Israël s'est permis à s'attaquer à l'ouest de Damas, quoique cette seconde attaque après la livraison des S-300 à l'armée syrienne, a été plutôt un échec.
Tout ceci n'échappe pas à la Résistance irakienne. À vrai dire, en se déplaçant, au mépris de la souveraineté de l'État irakien en Irak, en se cachant le long de ses trois heures de visite dans une base militaire, Donald Trump a boosté l'argument de ceux, bien nombreux en Irak, qui ne veulent plus de la présence des soldats US. Le porte-parole des Brigades du Hezbollah, Jaraf al-Husseini, a d'ailleurs été trop direct : " La Résistance finira par expulser les marines".
À peine monté à bord de l'avion qui l'a conduit sur une autre base US, cette fois située en Allemagne, Donald Trump a reçu cette nouvelle : "L’ambassade américaine située dans le district d’al-Khadra (zone verte) à Bagdad, a été la cible d’une attaque au missile. Deux missiles se sont abattus dans la zone qui entour l'ambassade US, a rapporté la chaîne de télévision Al-Alam.
Selon certaines sources les sirènes d’alarme ont été entendues après une forte explosion dans le district d’al-Khadra. Les sources indiquent que l’ambassade américaine à Bagdad est à l’heure actuelle en état d’alerte. Le ressentiment anti-américain n'ira sans doute pas s'apaiser de sitôt surtout que le président US, au mépris de la souveraineté de l'État irakien, dit même vouloir attaquer la Syrie depuis le sol irakien, une Syrie où les fils de l'Irak se battent contre la terreur.
Au demeurant, les sources médiatiques font état d'une première bourde présidentielle au cours de l'escale de Trump à al-Anbar : critiqué vivement pour ne pas rendre visite à des militaires américains déployés à l’étranger, le président US a tenu à faire diffuser la vidéo enregistrée de sa visite. celle-ci met en scène ses rencontres avec les hauts responsables militaires américains chargés de mener des opérations spéciales US en Irak. Ce sont ces mêmes officiers qui travaillent en ce moment à une reconstruction des réseaux de Daech à l'effet de refaire le coup de 2014 à l'État et à la population irakiens. Erreur ou mal-intention? La visite de Trump en Irak pourrait être suivie d'un retrait des militaires US même si le président affirme le contraire....pour le moment.