La rencontre entre le Premier ministre irakien et le président des États-Unis a été annulée.
Le bureau du Premier ministre irakien Adel Abdel-Mahdi a fait état de l’annulation de la rencontre de ce dernier avec le président américain Donald Trump qui est arrivé par surprise en Irak mercredi soir.
Trump qui a rencontré les militaires américains à la base aérienne d’al-Assad dans la province d’al-Anbar a déclaré qu’il ne retirerait pas ses troupes de l'Irak.
Le Premier ministre irakien n’a pas été le seul à ne pas vouloir rencontrer le président américain. En effet, plusieurs hauts responsables du pays ont refusé de voir Trump dans la base aérienne d’al-Assad.
Le bureau d’Adel Abdel-Mahdi a annoncé que la rencontre avec Trump avait été annulée en raison d’une divergence de points de vue quant à l’organisation de cette rencontre qui a au final été remplacée par une conversation téléphonique.
La Résistance met en garde
L'escale de Trump en Irak a suscité les vives critiques de divers groupes et partis politiques irakiens. Les groupes de la Résistance irakienne ont averti que si Trump ne retirait pas lui même ses troupes d’Irak, ils l’obligeront eux à le faire.
Le porte-parole du mouvement al-Nujaba a déclaré que le gouvernement irakien devrait préparer "l’expulsion totale" des troupes américaines d’Irak, car leur présence signifie la violation de la souveraineté nationale du pays.
« Le président stupide des États-Unis doit savoir que la souveraineté irakienne a été établie au prix du sang des martyrs et qu’il lui serait impossible de créer des bases militaires dans le pays des martyrs et de la Résistance », a déclaré Hachem al-Moussaoui. Il a souligné que les Irakiens ne permettront pas aux États-Unis de se servir du territoire irakien pour mener des frappes contre la Syrie.
Le secrétaire général d’Asaïb Ahl ul-Haq, Qais al-Khaz’ali, a estimé que le fait que Trump effectue une visite surprise en Irak, en dehors des normes diplomatiques et en se dirigeant directement vers une base militaire américaine à al-Anbar, révélerait la nature négative des plans de Washington pour l’Irak. Il s’est adressé en ces termes au président américain : « Si vous ne retirez pas vos troupes d’Irak, sachez que nous avons la force et l’expérience pour les obliger à partir comme en 2011. »