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Aucun officiel irakien n'a souhaité rencontrer Donald Trump à al-Anbar

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain, Donald Trump, effectuant une visite inopinée en Irak, a assisté à une réunion avec les commandants des forces militaires américaines dans la base aérienne d’al-Asad (al-Anbar), le 26 décembre 2018. ©AFP

Accompagné par John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, le président américain est arrivé ce jeudi en Irak pour une visite inopinée. Le "débarquement" du président US à al-Anbar où les États-Unis détiennent une présence militaire de plus en plus contestée et de plus en plus large, a provoqué l'ire des officiels irakiens.

Le Premier ministre Adel al-Mahdi a refusé toute rencontre avec Donald Trump. D'autres officiels irakiens l'ont suivi. Ainsi, le président des États-Unis aura été largement boycotté en Irak où il a été traité à titre de représentant d'une puissance d'occupation. Des réactions extrêmement hostiles à cette visite fusent encore.

Donald Trump qui s’est rendu à la base aérienne d'Ayn al-Asad dans la province d'al-Anbar dans l’ouest irakien, s'est d'ailleurs payé le luxe de menacer la Syrie à peine une semaine après son annonce du retrait de ses forces de ce pays.

À Ayn al-Asad où il a rencontré les soldats US, Trump a très clairement annoncé qu'il n'envisageait pas de retirer les troupes américaines d'Irak mais qu'au contraire il comptait utiliser ce pays comme une "base" si nous souhaitions faire quelque chose en Syrie. 

Plus loin dans ses propos, le président américain est revenu sur le retrait des forces américaines de Syrie, affirmant qu'il n'était pas du devoir des États-Unis de reconstruire des pays (même dans le cas où ils les ruiné ces pays) et que cette tâche revenait aux pays riches de la région, allusion qui renvoie à l'Arabie saoudite qui aurait accepté de prendre en charge financièrement cette reconstruction, à en croire le président US.

 

« Daech a été vaincu et le calife est parti et s'il est nécessaire de mener une opération en Syrie, cette opération sera lancée à partir de la base militaire américaine en Irak », a ensuite menacé Trump dont l'armée a multiplié ces derniers temps ses bases de campement à al-Anbar, sur les frontières avec la Syrie où sont déployées les forces de la Résistance irakienne. 

Trump et son épouse ne sont restés en Irak que trois heures au cours desquels ils n'ont pas quitté la base d'al-Anbar où quelque 7 000 soldats US sont stationnés. 

Le secrétaire démissionnaire à la Défense, Jim Mattis s'est fait remarquer par son absence aux côtés du président US. Trump a annoncé le dimanche 23 décembre le remplacement par intérim de Jim Mattis, dès le 1er janvier 2019, soit plus tôt que prévu, par son adjoint Patrick Shanahan.

L'escale du président américain en Irak intervient sur fond d'une montée sans précédent des ressentiments anti-américain en Irak où le Parlement s'apprête à faire passer un projet de loi stipulant le retrait des troupes américaines d'Irak. 

Les analystes politiques relèvent la singularité du boycott dont a fait l'objet le président américain en Irak. Alors que partout ailleurs où il arrive, et à commencer par l'Europe, le président américain se permet de ne soigner ni son langage ni son comportement, en Irak, son arrivée n’a intéressé personne, ce 26 décembre 2018.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV