Alors que le régime de Tel-Aviv fait feu de tout bois pour faire adopter par le Congrès US l'annexion du Golan occupé à Israël, il vient de subir un nouveau revers : L’Assemblée générale des Nations Unies a voté à l’unanimité pour une résolution sur la souveraineté permanente de la Syrie sur les ressources naturelles des hauteurs du Golan syrien occupé. Dans la grande guerre déclenchée en 2011 contre la Syrie, le Golan occupait en effet une place de choix au regard de ses ressources hydrauliques mais aussi énergétiques. Mais les choses ne se sont pas produites comme l'aurait souhaité Israël. L'attaque terroriste de juillet 2018 contre les habitants druzes de Soueïda, attaques perpétrées par les agents israéliens et la mort de pas moins de 250 druzes a provoqué un choc au Golan peuplé majoritairement par les druzes. Depuis, Israël va de revers en revers. De l'échec des élections organisées au Golan aux manifs pro-Assad en passant par les votes anti-israéliens qui se succèdent au Conseil de sécurité et auxquels s'ajoutent le retour de l'armée syrienne au Golan, Israël ne sait à quel sait se vouer désormais.
L’Assemblée générale de l’ONU a entériné massivement la résolution, reconnaissant le droit de la souveraineté permanente de la Syrie sur les ressources naturelles des hauteurs du Golan occupé par Israël.
Selon l’agence de presse officielle syrienne SANA, la résolution, fondée sur les recommandations de la Deuxième Commission - économique et financière - a été adoptée par un vote record de 159 voix pour, 7 voix contre et 13 abstentions sur un total de 193 membres à l’Assemblée.
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La résolution réaffirmait les droits inaliénables des Syriens sur le Golan syrien occupé et de leur souveraineté sur leurs ressources naturelles, leur terre, l’eau et l’énergie. Elle exige également que les autorités d’occupation israéliennes cessent d’exploiter, d’endommager et de mettre en danger les ressources de ce territoire.
L’Assemblée générale a également appelé dimanche le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à présenter un rapport lors de la prochaine session sur la modalité de l’exécution de la nouvelle résolution, notamment sur les problèmes liés à l’exploitation croissante, la dégradation et l’appauvrissement des ressources naturelles par Israël.
En outre, la délégation syrienne aux Nations Unies a appelé Guterres à dénoncer et à mettre fin aux pratiques « dangereuses » d’Israël sur les hauteurs du Golan occupé, qui ne signifient que la « violation des résolutions internationales ».
Elle a en particulier souligné l’une des pratiques « les plus dangereuses », qui consiste à organiser pour la première fois dans les villages de la région une soi-disant «élection du conseil local».
Le 1er décembre, la majorité de l’Assemblée a adopté une résolution exhortant le régime israélien à se retirer de la totalité des hauteurs du Golan syrien qu’il occupait il y a un demi-siècle.
En 1967, le régime israélien mena une guerre à grande échelle contre les territoires arabes, y compris ceux de la Syrie, et occupa une grande partie des hauteurs du Golan en Syrie.
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En 1973, une autre guerre, connue sous le nom de guerre israélo-arabe ou guerre du Kippour, a éclaté entre Israël et une coalition d’États arabes dirigés par l’Égypte et la Syrie. Un an plus tard, l’ONU a approuvé une résolution sur la création d’une zone tampon surveillée par la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement (FNUOD).
En 1981, Israël a promulgué la loi annexant les hauteurs du Golan à Israël.
Quelques jours après le passage de la loi au Parlement israélien, la résolution 497 du Conseil de sécurité des Nations Unies a déclaré que la loi israélienne était « nulle et sans effet juridique international ».